Les conditions de crédit se sont encore sensiblement améliorées pour les entreprises et les ménages en zone euro lors du premier trimestre de l'année, a annoncé mardi la Banque centrale européenne (BCE).

L'amélioration touche « toutes les catégories de prêts », indique l'institution de Francfort dans son étude trimestrielle sur le crédit bancaire, en l'expliquant essentiellement par la contraction des marges sur la moyenne des prêts accordés. Cela se remarque en particulier pour les prêts aux entreprises en France et en Espagne, détaille la BCE dans son étude. Les marges bancaires sur les prêts « plus risqués » aux ménages et aux entreprises ont quant à elles diminué, note l'institution. Autre élément de l'étude, les critères « maison » concernant l'étude de la solvabilité des clients privés se sont aussi assouplis.

La tendance devrait se poursuivre, car les banques s'attendent à assouplir à nouveau ces critères lors du second trimestre de 2018, selon l'étude basée sur un sondage auprès de 149 établissements de la zone euro. La demande de prêts a continué quant à elle à augmenter dans tous les secteurs de janvier à mars. Côté entreprises, les soutiens sont venus des taux d'intérêt au plus bas et de projets d'investissements et d'acquisitions. Chez les ménages, les taux bas ont également joué tandis que les attentes de marché favorables dans l'immobilier restent positives, mais moins qu'au trimestre précédent.

Taux directeurs attendus stables

La marge nette d'intérêts des banques s'érode du fait qu'elles sont taxées au taux négatif de 0,40% sur leurs liquidités dormant au guichet de la BCE. Malgré tout le dispositif « est évalué par les banques comme ayant eu un impact positif sur leurs volumes de prêts », relève par ailleurs la BCE, comme lors de l'étude précédente. L'institution gardienne de l'euro devrait maintenir lors de sa réunion de jeudi ses taux directeurs à leur plus bas niveau historique.