Le délégué général de LREM Christophe Castaner a estimé vendredi que la suppression du « forfait social » acquitté par les entreprises de moins de 250 salariés permettrait à leurs salariés bénéficiant de l'intéressement de toucher « un treizième mois ».

Interrogé sur BFMTV et RMC pour savoir pourquoi Emmanuel Macron ne redistribuait pas le surplus budgétaire issu de la croissance, M. Castaner a souligné que « c'est exactement ce qu'il a fait hier quand il a annoncé la suppression du forfait social pour les salariés qui toucheront de l'intéressement ». « C'est une mesure nouvelle qui porte sur 440 millions d'euros et qui va - parce que l'intéressement c'est à peu près un treizième mois - permettre d'élargir » le nombre de bénéficiaires, a-t-il souligné.

1 salarié sur 2 bénéficie de l'intéressement

Il a rappelé que seulement « un salarié sur deux aujourd'hui bénéficie de l'intéressement ». « Là on prend une mesure qui va concerner toutes les entreprises jusqu'à 250 salariés avec un dispositif zéro charges sur l'intéressement. C'est un treizième mois qui est annoncé pour les Français qui travaillent dans ce cadre-là », a-t-il estimé.

Il a par ailleurs noté que « pour ce qui est du quinquennat actuel il n'y aura pas de nouvelles hausses d'impôts pour les Français, y compris pour les retraités », et a souligné que « l'impôt sur le revenu globalement est en baisse avec un objectif de 20 milliards de baisse fiscale en France sur la durée du quinquennat ». Ensuite il y a « des mesures plus concrètes que vous pouvez faire » comme celle sur la défiscalisation totale des charges sur l'intéressement pour le forfait social, a-t-il expliqué.

Le président de la République a annoncé jeudi que le forfait social, prélèvement acquitté par les employeurs sur l'intéressement et la participation, serait « supprimé totalement » pour les entreprises de moins de 250 salariés à partir du 1er janvier 2019, pour permettre aux salariés de mieux profiter des résultats de leur entreprise. Le taux de ce forfait est actuellement de 20%.

Les organisations patronales ont salué jeudi sa suppression, qui va permettre selon la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) d'« inciter les chefs d'entreprise de PME à mettre en place des accords d'intéressement, formidable outil de motivation, d'implication et de fidélisation des salariés ».