Le gouvernement « écarte toute modification du quotient familial », a assuré mercredi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, alors qu'une piste LREM de suppression de ce quotient a fait polémique mardi à l'Assemblée nationale.

Le sujet « n'a pas été évoqué lors du Conseil des ministres, mais je peux d'ores et déjà vous dire que le gouvernement écarte toute modification du quotient familial », a assuré Benjamin Griveaux, interrogé lors du compte-rendu du Conseil des ministres.

L'idée de remplacer le quotient, qui réduit l'impôt sur le revenu des familles, par le versement d'allocations à toutes les familles dès le premier enfant, figure dans un projet de rapport d'une mission d'information parlementaire sur la politique familiale. Faute de signature du co-rapporteur Gilles Lurton (LR), sa présentation mercredi en commission des affaires sociales a été remplacée par une conférence de presse de l'autre co-rapporteur, Guillaume Chiche (LREM).

Cette piste a provoqué mardi un tollé chez les députés LR qui y ont vu « une ligne rouge », et chez d'autres élus y compris dans la majorité, alors que le gouvernement réfléchit à l'ensemble de la politique familiale. L'entourage d'Edouard Philippe avait assuré dès mardi à l'AFP qu'il n'était « pas question de remettre en cause le quotient familial ». « A ce stade, il n'y a aucun projet de supprimer le quotient familial », avait auparavant tenu à souligner l'entourage de la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn.