Les revenus globaux du secteur français de l'assurance ont stagné pour la seconde année consécutive en 2017, notamment freinés par un recul des versements en assurance-vie, a annoncé jeudi la principale organisation du secteur.

L'an dernier, l'assurance française a reçu 208 milliards d'euros de cotisations, soit une baisse de 0,1% par rapport à l'année précédente, selon les chiffres présentés par la Fédération française de l'assurance (FFA). Cette somme est en majorité constituée par les versements effectués en assurance-vie, à plus de 130 milliards. Comme la FFA l'avait déjà annoncé en début d'année, ils ont légèrement décliné en 2017, même si la collecte nette reste positive avec des retraits moindres.

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L'assurance auto reste dans le rouge

Du côté de l'assurance de biens, qui comprend en particulier l'automobile et l'habitation, les primes reçues ont en revanche augmenté de plus de 2% pour s'établir à 54 milliards d'euros au total. Pour autant, « la branche (...) automobile n'est toujours pas profitable... Ca fait bientôt dix ans », a souligné Bernard Spitz, président de la FFA, lors d'une conférence de presse.

De fait, le ratio combiné du secteur, c'est-à-dire le rapport entre les primes reçues et les sinistres remboursés, s'est une nouvelle année inscrit à plus de 100%. Autrement dit, les sommes reçues ne compensent pas celles versées, à l'inverse par exemple de l'assurance habitation. Bien que les tarifs aient augmenté l'an dernier dans l'assurance automobile, le secteur souffre du coût de plus en plus élevé des équipements des voitures, conséquence notable de l'essor des véhicules connectés. « Même les petits accrochages sont très coûteux », a expliqué Bernard Spitz.