Le gouvernement entend « l'impatience » des retraités, appelés à manifester jeudi contre la hausse de la CSG, mais espère les convaincre que leurs « efforts » contribuent à « la solidarité entre générations », a déclaré mercredi son porte-parole Benjamin Griveaux.

« J'appelle chacun à un grand sens des responsabilités sur ce sujet. Ça ne veut pas dire que nous n'entendons pas les impatiences, et parfois la colère », a indiqué Benjamin Griveaux à l'issue du conseil des ministres. L'effort demandé aux retraités, « de quelques dizaines voire de quelques centaines d'euros pour les plus fortunés par an, permet à leur génération de tendre la main à la génération plus jeune. C'est aussi ça la solidarité entre générations ».

« Il nous revient inlassablement de l'expliquer et de faire de la pédagogie », a précisé l'Elysée, à la veille des rassemblements organisés par neuf syndicats partout en France. « La pédagogie permet parfois d'éviter les caricatures grossières qui sont faites par les oppositions », a estimé Benjamin Griveaux. « Quand on explique que tous les retraités vont payer la CSG, on ment aux Français parce que 40% d'entre eux en sont parfaitement exonérées », selon lui. Les retraités vivant seuls avec moins de 1 200 euros par mois (1 841 euros pour un couple) ne sont pas concernés, insiste le gouvernement.

L'augmentation de 1,7% de la CSG depuis janvier « permet à la totalité des actifs de mieux gagner leur vie », de faire en sorte « que le travail paie mieux », ce qui était « au cœur de la campagne du président » Emmanuel Macron, a-t-il insisté. A l'adresse de la droite, Benjamin Griveaux a « rappelé à ceux qui donnent des leçons, que [le candidat des Républicains François] Fillon proposait deux points de TVA pour la totalité des Français, et donc pour 100% des retraités ».