Le déficit budgétaire français a augmenté de 5,4 milliards d'euros durant le premier mois de l'année, atteignant 10,8 milliards d'euros au 31 janvier contre 5,4 milliards à la même date un an plus tôt, a annoncé vendredi le ministère des Finances.

Cette dynamique s'explique essentiellement par des « effets calendaires » lié à des opérations techniques, le niveau des recettes et des dépenses étant resté quasiment stable par rapport à l'an dernier, précise le ministère dans un communiqué.

Fin janvier, les dépenses ont atteint 33,6 milliards d'euros contre 33,4 milliards un an plus tôt. Les recettes se sont pour leur part établies à 25,7 milliards d'euros, contre 25,4 milliards au 31 janvier 2017. Selon Bercy, les recettes fiscales nettes ont augmenté de 0,7 milliard d'euros par rapport à fin janvier 2017. « Cette hausse est cependant encore peu significative au tout début de la gestion », précise le communiqué.

Le solde des « comptes spéciaux », utilisés pour des opérations ponctuelles et spécifiques, comme la vente d'actions publiques, s'est pour sa part établi à -2,8 milliards d'euros, contre +2,6 milliards un an plus tôt. « Cette diminution résulte essentiellement du reversement » par l'assureur-crédit Coface « du solde du compte de gestion des procédures d'aide au commerce extérieur en 2017 », « cette activité ayant été reprise par la BPI depuis le 1er janvier 2017 », souligne le ministère.

L'an dernier, le déficit du budget de l'Etat s'est réduit de 1,5 milliard d'euros par rapport à 2016 pour atteindre 67,8 milliards d'euros. Il s'agit du plus bas niveau de déficit atteint par l'Etat depuis 2008.