Les locations ont continué à nettement progresser l'an dernier au sein des entreprises, une évolution qui gagne également les particuliers dans le crédit à la consommation.

En 2017, les montants des nouvelles opérations de financements locatifs d'équipements ont monté de 7,5% à plus de 25,6 milliards d'euros en France, selon l'étude de l'Association françaises des sociétés financières (ASF), qui regroupe les spécialistes de plusieurs types de financements, le plus souvent des filiales de grandes banques.

« Les clients sont (...) de plus en plus en plus habitués et demandeurs de cette forme de financement », a souligné lors d'une conférence de presse François Camilleri, directeur général délégué de la filiale spécialisée de la banque Natixis, elle-même dépendant du groupe BPCE. Evoquant « l'économie de l'usage qui progresse », François Camilleri a aussi noté que, par rapport aux prêts classiques, ce type de financement permettait plus de souplesse réglementaire aux établissements prêteurs, notamment en leur imposant de mettre de côté moins de réserves de liquidités.

Nouveau bond de la LOA

Si les locations sont très répandues chez les entreprises et, plus largement, l'ensemble des professionnels, elles sont aussi en train de gagner le marché du crédit à la consommation : c'est grâce à elles que celui-ci s'inscrit en hausse de près de 4,5% l'an dernier en France. Ce chiffre, qui concerne le montant des nouvelles opérations effectuées l'an dernier et avait déjà été donné en février par l'ASF, est tiré vers le haut par un bond des locations à option d'achat (LOA) : alors que les entreprises y recourent pour toute une série d'équipements, leur emploi se résume encore à l'achat d'automobiles chez les particuliers.

Du côté des prêts classiques aux particuliers, c'est une stagnation, de même que chez les prêts renouvelables, qui ont chuté ces dernières années après avoir fait l'objet d'un durcissement de leur réglementation à cause de leur rôle supposé dans les cas de surendettement.

De manière générale, pour cette année, « on est plutôt sur une vision qui est celle d'une poursuite de la décélération (...) du crédit à la consommation », qui avait bondi en 2015 et 2016, a reconnu Philippe Dumont, responsable du secteur chez Crédit Agricole.