La Banque de France (BdF) a maintenu jeudi sa prévision de croissance à 0,4% au premier trimestre, malgré un léger ralentissement constaté dans le secteur des services au cours des dernières semaines.

Ce chiffre, inchangé par rapport à la première estimation publiée le 8 février par l'institution monétaire, est en recul par rapport à celui du dernier trimestre 2017 (+0,6%) mais aussi des trimestres précédents, la France ayant enchaîné cinq trimestres consécutifs de croissance supérieure à 0,5% depuis l'automne 2016. Il traduit néanmoins la solidité de l'activité, avec des carnets de commande « bien fournis » et des perspectives encourageantes en terme de production, souligne la BdF dans un communiqué.

La Banque centrale, qui se base pour établir cette prévision sur son enquête mensuelle de conjoncture auprès des chefs d'entreprise, attribue notamment cette dynamique à la bonne tenue du secteur industriel, où la production a continué de progresser en février. L'activité s'est notamment révélée « dynamique pour les produits informatiques, chimiques et métallurgiques », souligne le communiqué. Selon les chefs d'entreprise interrogés, la production devrait encore progresser en mars.

Dans le secteur du bâtiment, l'évolution est restée stable, même si « l'activité du gros œuvre » a été « particulièrement touchée par les intempéries ». « Les carnets de commandes restent bien garnis », relève la Banque de France.

Les services affectés par les intempéries

L'activité a en revanche ralenti dans les services, notamment dans le secteur des transports, de l'intérim et de la restauration, également « touchés par les intempéries ». Les activités de conseil et d'informatique ont pour leur part continué de progresser.

Sur l'ensemble de 2018, le gouvernement table pour l'heure sur une hausse de 1,7% du PIB, mais n'écarte pas une éventuelle bonne surprise, après les bons résultats de 2017 (produit intérieur brut en hausse de 2%). D'après le FMI, la croissance devrait s'élever cette année en France à 1,9%. L'Insee, qui prévoit une hausse du PIB de 0,5% puis 0,4% aux premier et deuxième trimestres, publiera pour sa part sa prévision annuelle le 20 mars.