Alternative au découvert ou au crédit renouvelable, le micro-prêt à la consommation permet de financer, à très court terme, des projets du quotidien. FinFrog, fintech créée en 2016, a choisi de se positionner sur ce créneau encore peu occupé en France. Entretien avec Riadh Alimi, son fondateur.

Riadh Alimi, comment vous est venue l’idée de monter FinFrog ?

Riadh Alimi : « Avant FinFrog, j’ai travaillé une dizaine d’années dans les services financiers, notamment dans l’accompagnement de la transformation numérique des banques. Cette expérience m’a permis de voir qu’il y avait une opportunité sur le marché français pour proposer du crédit à la consommation accessible au plus grand nombre. »

Comment fonctionne FinFrog, quelle est sa spécificité et à qui s’adresse-t-il ?

R.A. : « Le service est très simple : il permet d’emprunter de 200 à 600 euros sur 1, 2 ou 3 mois. La demande de prêt, avec présentation du projet, se fait en ligne en 5 minutes, la réponse est fournie en 24h et les fonds débloqués en 48h. Le service a la spécificité d’être ouvert à des profils de clients qui n’intéressent pas les prêteurs traditionnels : des étudiants, des indépendants, des freelanceurs, des CDD, etc. »

Quels sont les cas d’usage de FinFrog ?

R.A. : « Nous avons financé 400 projets depuis le lancement en décembre, donc nous avons un peu plus de recul. Les cas d’usage s’avèrent diversifiés, même si nos clients ont en commun d’être plutôt jeunes. Cela va de l’étudiant qui veut financer l’achat d’un vélo pour faire de la livraison au jeune salarié pas encore en CDI qui a besoin de financer un déménagement. »

Comment pouvez-vous prêter de l’argent sans avoir le statut d’établissement de crédit ?

R.A. : « FinFrog est enregistré à l’Orias en tant qu’intermédiaire en financement participatif (IFP). Les prêts sont donc financés par des personnes physiques. Nous avons convaincus un premier cercle de prêteurs intéressés par l’aspect sociétal du projet. Mais nous recevons de plus en plus de candidatures spontanées. »

Quels rendement promettez-vous à ces prêteurs particuliers ? Et sont-ils conscients des risques ?

R.A. : « Nous n’avons pas encore assez de recul pour calibrer un rendement. Mais l’idée du modèle est de viser un rendement maximum de 3%. Notre première cohorte de prêteurs est évidemment bien consciente du côté risqué de leur investissement. »

Comment prévenez-vous les défauts ?

R.A. : « En amont du lancement de FinFrog, nous avons passé près de 18 mois à développer notre propre modèle de sélection des dossiers. Par ailleurs, le fait de s’adresser à une population mal servie par les offres traditionnelles ne veut pas forcément dire qu’elle est plus risquée. On y trouve par exemple des freelanceurs, parfaitement solvables et disposant de revenus réguliers, mais qui rentrent mal dans les grilles des banques. »

Fiche d'identité : FinFrog
ActivitéMicro-prêt 100% en ligne
Site webfinfrog.fr
Date de créationJanvier 2016
Date de lancementJuillet 2016
Clientèle viséeParticuliers
Marché viséFrance
AgrémentIntermédiaire en financement participatif (IFP)
CapitalFonds propres de 500 000 euros
Chiffre d'affairesInférieur à 100 000 euros
Nombre de clients400 prêts en décembre 2017
Effectif actuel7