Plus besoin de se déplacer en agence : la Société Générale a dévoilé ce matin un nouveau dispositif d’ouverture de compte à distance, qui fait la part belle à la biométrie faciale. La banque espère ouvrir en ligne un tiers des nouveaux comptes d'ici 2020.

Ouvrir un compte bancaire aussi facilement et rapidement qu’on achète un livre sur Amazon ou qu’on s’abonne à Netflix : l’enjeu est devenu central pour les banques traditionnelles françaises, notamment pour celles qui ont tendance actuellement à perdre des clients au profit d’acteurs plus innovants.

Après le Crédit Agricole ou le Crédit Mutuel Arkéa, pour citer les exemples plus récents, la Société Générale a ainsi présenté un nouveau dispositif d’ouverture de compte à distance, qui entrera en vigueur prochainement. Sa promesse ressemble à celle de la concurrence : une procédure bouclée en quelques minutes sur son mobile, sans papier à signer, ni courrier à envoyer, un compte opérationnel immédiatement et une carte bancaire qui arrive par courrier en quelques jours.

Selfie dynamique

La Société Générale y ajoute toutefois une touche de sophistication en ayant recours à la biométrie faciale. Au cours du processus d’enrôlement, le nouveau client devra en effet prendre une photo de lui-même avec son smartphone. Un « selfie dynamique en 3D », couplé à un rapide entretien en visio-conférence avec une conseiller, qui permettra à la Société Générale, grâce à une technologie développée par Idémia - société issue de la fusion d’Oberthur Technologies et Morpho - de s’assurer qu’il est bien le propriétaire légitime des 2 pièces d’identité présentées. Une « première technologique et réglementaire en France », a souligné Mehdi Elhaoussine d’Idemia, que la Société Générale compte bien réutiliser pour sécuriser d’autres opérations.

Cet usage du selfie a un autre avantage : il permet en effet à la banque d’ouvrir le compte sans le client ait besoin de faire un premier versement, par virement ou par carte bancaire. La Société Générale va ainsi pouvoir s’adresser à la clientèle des primo-bancarisés, qui ne disposent pas au préalable d’un compte courant.