L'UFC-Que choisir demande une meilleure protection des consommateurs qui souscrivent des travaux de rénovation énergétique lors d'un démarchage commercial, affirmant avoir constaté de nombreux abus en dépit des progrès instaurés par la loi Hamon.
Cette loi de 2014, « censée renforcer les protections des consommateurs sollicités par des démarcheurs, a failli mettre un terme à l'essor des aigrefins du secteur », estime mercredi l'association de défense des consommateurs.
Au vu de l'analyse détaillée de 392 litiges postérieurs à 2015, dont 309 relatifs à des démarchages à domicile, elle estime que les « manœuvres nocives de certains professionnels, qui ciblent notamment les consommateurs les plus vulnérables, perdurent ». Sur ces 309 cas, l'UFC a constaté des pratiques commerciales trompeuses (29%), des obstacles au droit de rétractation légal (22%), une livraison incomplète des travaux (26%) et la difficulté de faire reconnaître l'insuffisance des performances (16%).
L'éco-PTZ méconnu
Elle s'étonne en outre de voir que les travaux de rénovation énergétique ont été « quasi exclusivement financés » par un prêt à la consommation standard, à un taux de crédit allant de 3,9% à 5,8% dans le cadre d'un démarchage, alors que plus d'un tiers des dossiers auraient pu être financés par l'Eco-prêt à taux zéro.
Lancé par l'Etat en 2009 et accordé sans conditions de ressources, l'Eco PTZ « finance soit des bouquets de travaux, soit des travaux permettant d'atteindre une performance énergétique globale minimale », et va jusqu'à 30.000 euros, rappelle l'UFC. Or cette « solution financièrement avantageuse pour les consommateurs » est peu diffusée par les établissements bancaires : seuls 22.000 ont été distribués en 2016, contre 79.000 en 2010.
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