Le gouvernement « ne s'interdit aucune piste » en matière d'exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires, en se fixant comme principe que le travail en France « paye mieux », a déclaré jeudi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Interrogé sur Europe 1 pour savoir si le gouvernement envisageait de rétablir cette défiscalisation, instaurée par Nicolas Sarkozy puis supprimée par François Hollande, Benjamin Griveaux a rappelé que « pendant la campagne présidentielle, le candidat Emmanuel Macron avait évoqué non pas la défiscalisation mais la suppression des cotisations ». « Donc c'est la désocialisation des heures supplémentaires, ce qui n'est pas exactement la même chose ».

« Ce sont des éléments qui sont en réflexion », a-t-il poursuivi, en rappelant l'« obligation de tenir les finances publiques, et que la trajectoire, que ce soit sur les finances sociales ou sur le budget de l'Etat, doit être tenue ». « C'est ce qui est la condition sine qua non de la crédibilité financière de la signature de l'Etat français et des engagements que nous avons pris vis-à-vis de nos partenaires européens », a-t-il ajouté.

« Il faut qu'en France le travail paye mieux »

Rappelant la baisse de cotisations intervenue en janvier, la deuxième prévue en octobre, la baisse de la taxe d'habitation de 30% pour 80% des Français attendue en octobre ainsi que la revalorisation de différents minimas et de la prime d'activité, il a fait valoir que tout ceci était « un ensemble ». « On ne s'interdit aucun piste. Le principe, il est simple : c'est qu'il faut qu'en France le travail paye mieux », en a conclu Benjamin Griveaux.

Brigitte Bourguignon, présidente de la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée, a plaidé dans un entretien au Parisien lundi pour le rétablissement de l'exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires.