Plus de 300 intermédiaires financiers dévoileront lundi à l'Assemblée nationale leurs feuilles de route pour réorienter l'épargne des Français vers l'investissement dans les entreprises, un des paris d'Emmanuel Macron qui a supprimé l'impôt sur la fortune.

Organisé sous l'impulsion de la député Amélie de Montchalin, chef de file LREM au sein de la commission des Finances, cet événement sera ouvert par le Premier ministre Edouard Philippe et clôturé par le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire.

Monde bancaire, conseillers en gestion de patrimoine, gestionnaires d'actifs et assureurs présenteront tour à tour, tout au long de la matinée, leurs engagements et leurs plans d'action pour offrir aux Français des produits plus accessibles, qui puissent alimenter les fonds propres des entreprises. Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau et le président de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) Robert Ophèle interviendront aussi. « L'idée est simple : puisque nous avons libéré les capitaux (...) il faut des instruments [pour] que les choses se traduisent dans l'investissement productif », a déclaré mardi en conférence de presse Richard Ferrand, chef de file des députés LREM.

Un échange en amont du projet de loi Pacte

Ce colloque avait été annoncé en octobre par Amélie de Montchalin, au début du débat parlementaire sur le projet de loi de finances pour 2018, premier budget du quinquennat Macron dont l'une des mesures phare a été la transformation de l'ISF en impôt sur la fortune immobilière (IFI). Il intervient aussi en amont du projet de « loi entreprises », ou Pacte, qui sera porté par Bruno Le Maire au printemps, et pour lequel une consultation publique vient d'être lancée par Bercy.

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Le budget 2018 a aussi instauré un prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur les revenus du capital mobilier de 30%. Ces mesures ont été critiquées par l'opposition socialiste, communiste et Insoumise, qui a dénoncé « un cadeau aux plus riches ». La majorité En Marche-Modem a de son côté fait valoir à de nombreuses reprises que ces réformes avaient pour but de pousser les Français aisés à investir leur épargne dans les entreprises, en particulier les PME, qui manquent cruellement de financements pour pouvoir se développer.