Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a rappelé ce mardi que les plus-values réalisées sur les transactions en bitcoins sont imposables en France. Il a par ailleurs affirmé que l'Etat veille à éviter que cette monnaie virtuelle ne finance le crime organisé ou le terrorisme.

« Il faut rappeler que s'il y avait plus-value, l'administration fiscale - c'est l'instruction que je lui ai donnée - regarderait ça. Si cette déclaration n'était pas faite, il y aurait une intervention de l'administration fiscale », a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Bercy.

« Concrètement, cela veut dire que quelqu'un qui ferait des plus-values, comme vous en faîtes sur votre assurance-vie ou sur la vente d'un bien immobilier, vous devez les déclarer et, à ce titre vous êtes taxé », a expliqué le ministre, à l'occasion de la présentation du rapport annuel du service chargé de la lutte contre le blanchiment d'argent et contre le financement du terrorisme (Tracfin).

Des revenus à déclarer obligatoirement

« S'il y a plus-value, il doit y avoir une déclaration de ces revenus et ces revenus seraient évidemment taxés. S'il ne l'étaient pas, le redressement fiscal serait évidemment à la hauteur de la fraude », a-t-il prévenu. Le ministre a aussi précisé que l'Etat surveillait l'utilisation du bitcoin et des autres monnaies virtuelles afin qu'elles ne soient « pas perverties » pour servir « à des financements de crime organisé, de terrorisme ou de blanchiment ».

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La valeur du bitcoin a été multipliée par 15 depuis le début de l'année, qu'il avait commencée autour de 1 000 dollars, suscitant l'inquiétude des autorités financières et la stupéfaction des analystes de marché.