Le montant total des prestations de protection sociale (santé, retraite, famille, chômage) a augmenté de 1,8% en 2016, à 714 milliards d'euros, selon des chiffres provisoires publiées jeudi par la Drees, le service de statistiques des ministères sociaux.

Cette somme représente 32% du produit intérieur brut (PIB), une proportion stable par rapport à 2015, indique la Drees dans son étude. En ajoutant les frais de gestion et les frais financiers, les dépenses de protection sociales s'élèvent à 759,5 milliards d'euros, en hausse de 1,7%.

Comme les années précédentes, les prestations de santé ont progressé plus vite que la moyenne (+2% à 249,9 milliards d'euros), en raison notamment d'une « dynamique plus soutenue des soins hospitaliers » et d'un recours prolongé aux pensions d'invalidité du fait du recul de l'âge légal de départ en retraite. Les prestations liées à l'emploi affichent également une forte hausse (+2,8% à 44,8 milliards d'euros), essentiellement due à « la montée en charge du plan +500.000 formations supplémentaires+ » lancé par François Hollande. Les dépenses consacrées à la pauvreté et à l'exclusion sociale (+2,9% à 21,3 milliards d'euros) ont pour leur part été dopées par la revalorisation du revenu de solidarité active (RSA).

Des ressources en hausse, un déficit en baisse

Principal poste de dépense, les prestations de « vieillesse-survie » ont en revanche évolué en-deçà de la moyenne (+1,7% à 325 milliards d'euros) en raison de la faible revalorisation des pensions de retraite et de réversion, indexées sur l'inflation. Les dépenses liées à la famille sont celles qui ont le moins varié (+0,9% à 54,6 milliards), conséquence de la baisse de la natalité, mais aussi « de la modulation des allocations familiales en fonction des ressources ». Par ailleurs, les prestations destinées au logement ont augmenté de 1,3% à 18,4 milliards d'euros.

Les ressources financières (cotisations, impôts, taxes et dotations) ont cependant progressé plus vite que les dépenses (+1,9% à 755,6 milliards), de sorte que le déficit global s'est de nouveau réduit, à 3,9 milliards d'euros, contre 5,5 milliards en 2015 et 7,7 milliards en 2014.