Le patron de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein a confirmé que la banque d'affaires américaine aurait, après le Brexit, deux centres européens, l'un à Francfort et l'autre à Paris, dans un entretien accordé au quotidien Le Figaro.

« Le Brexit nous pousse à décentraliser nos activités », a déclaré au journal Lloyd Blankfein, après déjà des commentaires sur Twitter à ce sujet. « Mais nous n'aurons plus un seul centre, mais deux, à Francfort et Paris, parce que ce sont les deux plus grandes économies européennes », a expliqué le patron sans préciser la répartition des transferts et de créations d'emplois.

« Nous aurons plus d'employés sur le continent. Certains, s'ils le souhaitent, viendront de Londres, nous en embaucherons d'autres », s'est-il cantonné à dire, estimant que « beaucoup d'Américains préfèreraient vivre à Paris qu'à Francfort, pour de multiples raisons ».

La semaine dernière, une source proche du dossier avait indiqué à l'AFP que la banque allait transférer un grand nombre de traders et de banquiers de Londres vers Francfort et Paris suite à la sortie de l'Union européenne du Royaume-Uni, sans donner de chiffres.

« Jamais vu autant d'anxiété »

Pour pouvoir se préparer au Brexit, « tout le monde a besoin d'un script, et vite », a lancé le dirigeant. Le président du Conseil européen Donald Tusk a donné aux Britanniques jusqu'à « début décembre au plus tard » pour progresser dans la première phase des négociations, afin d'envisager de passer aux discussions sur la future relation à la fin de l'année.

Concernant les marchés, Lloyd Blankfein affirme n'avoir « jamais vu autant d'anxiété sans raison spécifique d'être anxieux », estimant qu'« il y a forcément des éléments de bulle dans cette situation ».