Au 3e trimestre 2017, l’assurance-vie a eu le vent en poupe, selon la Banque de France, contrairement aux comptes courants et aux livrets d’épargne.

Au 1er trimestre, les Français avaient laissé plus de 19 milliards d’euros supplémentaires sur leurs comptes courants. Un nouveau record pour les dépôts à vue, qui s’inscrivaient toutefois dans une tendance évidente depuis 2014 : face aux rémunérations de plus en plus médiocres des produits d’épargne traditionnels (livrets, assurance-vie, épargne réglementée), les Français ne prenaient plus la peine de placer leurs revenus et les conservaient sur leurs comptes courants.

Si l’on en croit les chiffres de la Banque de France (1), cette tendance tend désormais à s’estomper. Déjà au 2e trimestre, la Banque de France avait montré un rééquilibrage des flux entre les dépôts à vue (+6,3 milliards d’euros), les livrets d’épargne (+7 milliards) et l’assurance-vie (3,6 milliard pour les fonds euros, 4,9 milliards pour les unités de compte).

Au 3e trimestre, les nouvelles sommes déposées sur des comptes courants ne s’effondrent pas, mais elles reculent encore : 4,7 milliards d’euros. C’est également le cas pour les livrets d’épargne (5,3 milliards) et pour le Plan épargne logement (2,5 milliards). L’assurance-vie en supports euros, elle, revit (9,1 milliards), tandis que les unités de compte sont en léger repli (4,4 milliards).

Le taux d’épargne des Français en hausse

Le taux d’épargne des Français, c’est-à-dire la part du revenu brut disponible mis de côté, s’est inscrit en hausse assez nette au 2e trimestre : 14,4%, contre 14,1% au 1er trimestre et 14% sur l’année 2016. La France se situe ainsi à contre-courant de ses voisins européens (Allemagne, Italie, Espagne notamment), où cet indicateur est plutôt en baisse.

(1) « Epargne et Patrimoine des ménages 2e et 3e trimestre 2017 ». Les chiffres du 3e trimestre sont encore provisoires. La notion de ménages recouvre ici les particuliers, les entrepreneurs individuels et les institutions sans but lucratif au service des ménages.