Selon un récent rapport, les banques, au niveau mondial, tirent de 20 à 25% de leurs revenus des paiements. Une manne que cherchent à leur contester les géants du numérique.

Près de 1 200 milliards de dollars : c’est le montant total des revenus générés par les paiements en 2016, à l’échelle mondiale, selon un récent rapport du Boston Consulting Group (BCG). Une manne qui devrait continuer à croître de 6% environ par an, pour atteindre 2 100 milliards de dollars dans une dizaine d’années, grâce notamment à l’émergence de nouveaux marchés et au déclin du cash au profit du sans contact et du mobile.

Marché aujourd’hui très largement bancaire, les paiements représentent de 20 à 25% des revenus du secteur, toujours selon BCG. Les banques, toutefois, vont devoir lutter pour conserver leur position dominante. Les paiements, en effet, intéressent beaucoup les géants et les jeunes pousses du numérique, qui y voient bien sûr une source de revenus, mais surtout un gisement de données personnelles : « l’or noir » de l’économie numérique, à valoriser. Ils sont aidés en cela par les évolutions réglementaires - la DSP2 en Europe, par exemple - qui favorisent la concurrence et l’ouverture des données bancaires.

(1) Global Payments 2017, publié par BCG et Swift.