Le patron des députés de La République en marche Richard Ferrand a exclu jeudi toute augmentation d'impôt pour les ménages pour régler « la tuile » de l'annulation de la taxe sur les dividendes, mais trouverait « assez juste » une surtaxe pour les grands groupes.

L'invalidation début octobre par le Conseil constitutionnel de cette taxe de 3% sur les dividendes distribués par les entreprises va obliger l'Etat à rembourser aux sociétés concernées environ neuf milliards d'euros, voire jusqu'à 10 milliards.

« La question, maintenant, c'est comment on règle ce problème », a déclaré Richard Ferrand lors de l'émission « Questions d'info » LCP - franceinfo - Le Monde - AFP. « Mais une chose est sûre : pas d'augmentation d'impôt, pas d'augmentation d'impôt sur les ménages, pas de baisse du pouvoir d'achat pour nos concitoyens », a-t-il promis.

Vers une surtaxe d'IS pour les grands groupes

En revanche, Richard Ferrand trouverait « assez juste » que les grandes entreprises puissent être mises à contribution. Selon Les Echos et Le Figaro, la piste privilégiée pour solder ce litige serait en effet une surtaxe d'impôt sur les sociétés (IS) pour les grands groupes.

« Personne n'est spontanément joyeux à l'idée de devoir rembourser 9 milliards qui pourraient venir plomber l'équilibre budgétaire », a déclaré Richard Ferrand. « Donc vous pensez bien qu'à l'heure où nous parlons, celles et ceux qui, à Bercy notamment, ont l'intelligence technique pour nous éviter ce problème, eh bien sont mobilisés. Mais à ce stade je ne veux pas vous en dire plus ».

« Si on pouvait s'épargner que ça devienne une source de trou, je pense que ce serait heureux et conforme à l'intérêt général », a-t-il estimé. « Quand une tuile à neuf milliards vous tombe sur la tête, vous comprenez bien que dans le cadre des exigences budgétaires d'aujourd'hui, il va falloir trouver avec agilité des solutions ».