En 2016, la carte bancaire a représenté 52,6% des paiements scripturaux (hors espèces) effectués en France. Un chiffre en hausse de 1,7%, selon les statistiques de la Banque centrale européenne (BCE).

En matière d’usage de la carte bancaire, la France se situe au-dessus de la moyenne européenne (49%), très loin devant l’Allemagne (19%), mais pas encore dans le groupe de tête. La part de marché de la carte atteint ainsi 81,3% au Danemark - record de l’Union européenne -, 69,3% au Portugal, 66,3% en Suède ou encore 65,1% au Royaume-Uni.

La croissance des paiements par carte bancaire en France (+1,7% en 2016) est d’ailleurs assez nettement inférieure à celle constatée dans l’ensemble de l’Union : +12,2%. Les Européens disposent en moyenne d’1,6 carte de paiement dans leur portefeuille. Le nombre de terminaux de paiement en activité a également fortement augmenté au niveau continental (+11,7%, à 12,4 millions), au contraire des DAB (-1%, à 440 000 unités).

Au total, le nombre total de paiements scripturaux dans l’UE, tous moyens confondus, a augmenté de 8,5 % en 2016 par rapport à l’année précédente, à 122 milliards.

Un paiement sur 10 par chèque

Eradiquer le chèque : c’est un des objectifs de la stratégie nationale des paiements dévoilée fin 2015 par Bercy, grâce notamment à l’amélioration de l’acceptation de la carte bancaire et du virement. Le chemin, toutefois, sera encore long avant que les Français n’y renoncent définitivement. En 2016, le chèque a représenté encore 10,2% des paiements scripturaux. Un chiffre en baisse d’1,2% seulement, inférieur à ce qui avait été constaté ces dernières années.

La France, en la matière, continue à faire valoir sa différence. Seuls les Maltais (17,8%) et les Chypriotes (15,3%) signent proportionnellement plus de chèques que les tricolores. Il a en revanche quasiment disparu des autres pays : 0,1% en Allemagne, 1,9% au Royaume-Uni, 0,9% en Espagne…

Stabilité pour le virement

Signe de l’inertie très importante des manières de payer des Français, l'usage du virement (17,9%, contre 25% au niveau européen) et du prélèvement (19% contre 20%) est stable, malgré le passage au SEPA et les efforts des pouvoirs publics pour les promouvoir.