Lancée fin septembre 2015, la fintech Yomoni a vu sa croissance s’accélérer significativement lors des douze derniers mois : elle a passé la barre des 5 000 clients et des 35 millions d’euros.

A l’heure de souffler sa première bougie, à l’automne 2016, Yomoni revendiquait 1 200 mandats de gestion signés pour 6 millions d’euros en gestion. L’annonce des premières performances, d'abord en septembre 2016 puis en janvier 2017 pour les rendements de l’année 2016, a clairement permis d’accélérer le développement de cette plateforme distribuant assurance-vie, compte-titres et PEA, tous en gestion pilotée.

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Parmi les différents produits proposés par Yomoni, son président Sébastien d’Ornano reconnaît que « 80 à 85% » des encours sont placés en assurance-vie, « le reste étant principalement investi sur le PEA, et un peu sur les comptes-titres ».

« Pour nos clients, nous sortons de la phase de test »

Le principal axe de développement, à court terme, sera de convaincre les clients actuels à gonfler leurs contrats : « L’encours moyen est de 7 000 euros environ, ce qui est loin de la moyenne française, proche de 30 000 euros », reconnaît Sébastien d’Ornano. Plus que l’objectif de 10 000 clients en 2018, assez facilement envisageable à la vue des chiffres annoncés, le « vrai challenge » est désormais l’objectif fixé en encours selon le président de Yomoni : « 1 milliard d'euros en 2020 ».

En ce sens, l’année 2017 montre une croissance exponentielle : 6 millions d’euros en gestion voici un an, 18 millions à la fin du 1er trimestre 2017 et donc 35 millions aujourd’hui. « Notre niveau de reversement augmente », commente Sébastien d’Ornano. « Cela montre que les utilisateurs sont satisfaits. De leur point de vue, nous sortons de la phase de test : ils sont désormais prêts à nous confier des sommes plus importantes sur le long terme. »

Pour continuer à se développer, Yomoni ne parie plus sur la publicité, comme la société l’avait fait pour son lancement avec des affichages dans le métro notamment : « Maintenant, nous préférons allouer ces budgets pour améliorer le produit », explique Sébastien d’Ornano, qui affirme que « 35% de nos clients arrivent par parrainage et recommandation ». Un canal que la fintech souhaite désormais privilégier.

Des performances à nouveau prometteuses

Pour un acteur de l’épargne en ligne, le nerf de la guerre reste toutefois les performances financières. Comme en septembre 2016, les rendements arrêtés à la fin du 3e trimestre apparaissent clairement favorables.

Performances par mandat de gestionP1P2P3P4P5P6P7P8P9P10
Performance depuis 2017 (1)0%0,90%1,80%2,70%3,60%4,40%5,30%6,10%6,90%8,60%
Performance 20162,30%2,60%3,10%3,40%4%4,40%5,70%7,10%6,50%7%
Indicateur de risque SRRI1333444455
(1) du 1er janvier au 6 octobre 2017, sans la valorisation du fonds en euros

En 2016, toutefois, le profil P8 affichait une performance de 10% fin septembre. Puis, lorsque les rendements portant sur l’ensemble de l’année 2016 ont été dévoilés, certains épargnants ont pu être déçus, avec un rendement maximum de 7,10% pour 2016. « Nous considérons que nos résultats sont pertinents et très stables », répond Sébastien d’Ornano. « Nos allocations sont diversifiées. Il peut donc y avoir des effets de marché ponctuels. Mais, sur le long terme, je pense que nous sommes dans le haut du panier : ceux qui nous ont fait confiance dès le début ont des gains de plus de 20% en cumulé sur les profils les plus dynamiques ! »

Un nouveau site, pas encore d’appli, peut-être de la SCPI

Côté nouveautés, outre de nouveaux partenariats, à l’image de celui signé à la rentrée avec Bankin, Yomoni pourrait s’intéresser à des supports d’investissement différents, mais plutôt à moyen terme : « La pierre-papier, ça fait partie des appétences des Français », déclare ainsi Sébastien d’Ornano, sans confirmer ses ambitions concernant les fonds immobiliers du type SCPI ou OPCI.

En revanche, la fintech a profité de l’annonce de ses résultats pour dévoiler un nouveau site web, que Sébastien d’Ornano qualifie de « plus élégant, plus pédagogique, et vraiment pensé pour le mobile ». A quand l’appli mobile, notamment pour les clients souhaitant sonder régulièrement l’évolution de leur épargne ? « L'application, cela fait partie de la réflexion. A ce stade, je pense que la solution responsive suffit. »

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