Emmanuel Macron a affirmé dimanche sur TF1 « ne pas croire à la jalousie » envers les riches, rappelant que la taxe à 75% sur les plus gros revenus sous le quinquennat de François Hollande n'avait pas rapporté beaucoup d'argent.

« Je ne crois pas à la jalousie française qui consiste à dire il y a des riches, taxons-les, nous nous porterons mieux », a-t-il souligné, interrogé sur la suppression de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF, remplacé par un impôt sur la fortune immobilière) et une possible taxation des signes ostentatoires de richesse comme les yachts.

La taxe à 75% sur les revenus de plus d'un million d'euros n'a pas rapporté beaucoup d'argent « parce que les gens sont partis, ils ont fait des montages » financiers pour y échapper, a rappelé l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande.

« Pour que notre société aille mieux, il faut que les gens réussissent »

Emmanuel Macron estime que l'ISF était néfaste et inefficace : « Le Canard enchaîné a montré que les grandes fortunes françaises ne payaient pas l'ISF, on est dans la grande hypocrisie française ». A cause de l'ISF, « celles et ceux qui réussissaient partaient, on a perdu beaucoup de talents » et « beaucoup de gens qui avaient gagné beaucoup d'argent ne le payaient pas », a-t-il estimé. « Pour que notre société aille mieux, il faut que les gens réussissent, il ne faut pas être jaloux d'eux », a-t-il martelé.

« Je ne crois pas au ruissellement », a déclaré Emmanuel Macron, faisant référence à la doctrine qui considère que les allègements d'impôts pour les contribuables les plus riches profitent également aux plus pauvres en stimulant l'économie dans son ensemble. En revanche, « je crois à la cordée, il y a des hommes et des femmes qui réussissent parce qu'ils ont des talents, je veux qu'on les célèbre (...) si l'on commence à jeter des cailloux sur les premiers de cordée c'est toute le cordée qui dégringole », a-t-il détaillé.

Interrogé sur la taxation de certains biens de luxe, comme les bateaux de plaisance de plus de 30 mètres, proposé en commission par des députés, Emmanuel Macron n'a pas précisé s'il soutenait cet amendement.