Pour la première fois depuis 2011, le nombre de plans d’épargne salariale repart à la hausse, selon les chiffres arrêtés mi-2017. L’encours dépasse lui désormais les 130 milliards d’euros.

Entre juin 2011 et décembre 2016, le nombre de « comptes de porteurs d’épargne salariale », autrement dit le nombre de plans, est tombé de 12,3 millions à 10,2 millions selon les statistiques annoncées chaque semestre par l’association française de la gestion financière (AFG). Cette semaine, l’AFG a dévoilé les statistiques arrêtées au 30 juin 2017. Dans son communiqué, l'AFG annonce « plus de 11 millions » de « bénéficiaires de l’épargne salariale », en incluant la détention de titres en direct. Contactée, l'AFG précise que le nombre de « comptes de porteurs » remonte légèrement, à 10,6 millions.

Lire aussi : La progression en trompe-l’œil de l’épargne salariale

Après un léger reflux entre juin 2015 et 2016, les encours des fonds d’épargne salariale (PEE et Perco) repart lui assez nettement à la hausse (+11% sur un an) : ils dépassent pour la première fois les 130 milliards d’euros. Une progression due à la collecte positive (+2,1 milliards sur 6 mois) mais qui s'explique surtout par l’évolution positive des marchés financiers.

Perco : près de 2,5 millions de salariés bénéficiaires

Les encours gérés dans les Plans d’épargne pour la retraite collectifs (Perco) progressent eux de façon significative et régulière depuis plusieurs années : +17% sur un an pour dépasser les 15 milliards d’euros fin juin 2017. Le nombre de salariés bénéficiaires progresse aussi, de 14%, pour s’approcher des 2,5 millions.

Cotisations sociales : l’AFG veut éviter toute rétroactivité

Suite à la fuite d’un avant-projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018, la polémique a commencé à enfler concernant l’abandon des « taux historiques » de cotisations sociales pour les plans d’épargne salariale, en appliquant le taux désormais en vigueur. L’AFG profite donc profite de ce communiqué, diffusé mardi, pour attirer « l’attention des pouvoirs publics sur l’importance de la stabilité de la taxation des sommes déjà épargnées » : « Les modifications éventuelles de calcul des prélèvements sociaux ne devraient donc s’appliquer qu’aux futurs versements pour éviter toute rétroactivité. » Depuis, le PLFSS a officiellement été publié, sans la partie concernant les « taux historiques ».

Lire aussi : Marche arrière du gouvernement sur la CSG rétroactive