Après la réduction de son soutien au secteur du charbon, le groupe BNP Paribas a annoncé mercredi de nouvelles mesures en faveur de la transition énergétique, et notamment l'arrêt du financement de certains acteurs liés aux hydrocarbures.
La banque cesse ses relations avec les acteurs qui ont pour activité principale « l'exploration, la production, la distribution, le marketing ou le trading de gaz et de pétrole de schiste et/ou de pétrole issu des sables bitumineux », a-t-elle précisé dans un communiqué. BNP Paribas a également décidé de ne plus financer les projets « majoritairement dédiés au transport et à l'exportation de gaz et de pétrole de schiste ou de pétrole issu des sables bitumineux », comme par exemple les terminaux LNG (gaz naturel liquéfié) ou les pipelines, a-t-elle poursuivi. Plus particulièrement dans l'océan Arctique, déjà fragilisé par le réchauffement climatique, la banque dit ne pas vouloir financer de projets d'exploration ou de production de gaz et de pétrole.
La banque a également rappelé son engagement de porter ses financements dans les énergies renouvelables à 15 milliards d'euros en 2020, et de consacrer 100 millions d'euros à l'investissement dans des start-ups qui innovent en faveur de la transition énergétique. Elle a déjà renoncé au cours des derniers mois à s'impliquer dans certains projets et entreprises liés à l'extraction de charbon, a-t-elle rappelé.
Interpellée par les ONG
Côté associatif, l'ONG Les Amis de la Terre a salué dans un communiqué les mesures annoncées par BNP Paribas, appelant « les autres banques françaises à mettre un terme à leurs financements aux énergies fossiles extrêmes et à renoncer aux projets de pipelines de sables bitumineux et de terminaux d'exportation de gaz naturel liquéfié prévus outre-Atlantique ».
Toutefois, « de nombreuses incertitudes demeurent sur le périmètre d'application des mesures annoncées aujourd'hui et ce sont bien les détails qui permettront de juger précisément l'ambition et le sérieux de la banque à lutter contre les changements climatiques », a nuancé Lucie Pinson, chargée de campagne Finance privée, citée dans le communiqué.
Reproduction interdite.