Les plateformes de location telles que Airbnb ou encore Abritel-HomeAway auront pour obligation à compter du 1er janvier, d'indiquer la qualité de l'annonceur, qu'il soit professionnel ou non professionnel, selon un décret publié jeudi au journal officiel.

« Tout opérateur de plateforme en ligne, qui met en relation des consommateurs ou des non-professionnels entre eux, à titre principal ou accessoire, indique, de manière lisible et compréhensible (...) la qualité de l'offreur, selon que l'offre est proposée par un professionnel ou par un consommateur ou non-professionnel », est-il écrit dans un décret publié au journal officiel.

« Ainsi, le consommateur connaîtra le statut réel du loueur et s'il conclut avec un véritable particulier ou avec un professionnel : les avatars et faux profils qui se référencent comme des particuliers seront désormais identifiables », se réjouit dans un communiqué la principale organisation du secteur hôtelier l'Umih.

Dès 2015, elle se félicite d'avoir « dénoncé l'industrialisation du phénomène de la location meublée prouvant l'existence de multipropriétaires qui se cachaient sous de faux profils (exemple : Anne-Sophie, 22 ans, aimant la mode et les voyages, qui proposait à la location... 117 appartements). Le client, lui, pensait séjourner réellement chez un habitant », souligne l'Umih.

Airbnb invite déjà les loueurs à « se conformer aux obligations »

Interrogé par l'AFP, un porte-parole d'Airbnb explique qu'il « invite déjà les hôtes à se conformer aux obligations d'information prévues par les règles européennes. Les hôtes ont, dans leur profil, la possibilité de signaler leur qualité et de publier les informations relatives à leur statut », affirme la plateforme.

Par ailleurs, le Journal officiel publie un autre décret, concernant l'obligation d'indiquer les conditions de référencement et de déréferencement des contenus et des offres des professionnels. « Jusqu'à présent, le consommateur pouvait être induit en erreur par le classement et par les termes meilleure offre, meilleur rapport qualité prix, fausse réduction de prix, alors que les conditions de classement et de référencement des offres étaient organisées de manière non transparente et que les meilleures offres sont toujours proposées par le professionnel en direct », poursuit l'Umih.