Selon les professionnels du secteur, l'exclusion des travaux de remplacement de fenêtres, portes et volets du crédit d'impôt transition énergétique (CITE) provoquera un « brutal ralentissement » de l'activité qui détruira 6.000 à 9.000 emplois dès 2018.
« Alors que le CITE était initialement maintenu à 30% jusqu'à la fin de l'année, les installateurs sont aujourd'hui face à leurs clients mécontents, qui ne comprennent pas comment le projet de loi de finance pour 2018 peut (le) réduire de moitié dès le 27 septembre 2017, alors même qu'elle ne sera votée définitivement qu'en décembre », affirment dans un communiqué commun, six organisations de cette filière du bâtiment.
« Brutalité de la méthode »
Fustigeant la « brutalité de la méthode » et le « manque de concertation du ministère de la Transition écologique », ces professionnels estiment que le résultat sera un « brutal ralentissement du marché du remplacement des fenêtres, portes et volets ». Cette chute d'activité se traduira par « des pertes de chiffre d'affaires suivies de la destruction de 6.000 à 9.000 emplois en 2018 » et un « risque d'accroissement des travaux (...) non déclarés, entraînant un manque à gagner de TVA et autres recettes pour l'Etat ».
En outre, faute de crédit d'impôt, « un grand nombre d'anciennes fenêtres à simple vitrage, fortes consommatrices d'énergie » resteront en place.
Les pros RGE en colère
Les 32.000 entreprises de menuiserie qui « se sont formées pour obtenir la qualification RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) et faire bénéficier les consommateurs du CITE » sont aujourd'hui « mécontentes ». Leurs représentants souhaitent « plus que jamais établir un dialogue constructif et réitèrent leur demande d'être reçus de toute urgence par Nicolas Hulot ».
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