Dans le cadre de son projet de loi de finances pour 2018, Bercy a dévoilé hier le barème de l’impôt 2018 sur les revenus 2017. Les seuils d’entrée dans les différentes tranches sont revalorisés de 1%, soit le niveau cette année de l’inflation hors tabac.

Pas de gel comme en 2012 et 2013, pas de suppression de tranche comme en 2015 : l’an prochain, le barème sera, comme le veut l'usage le plus fréquent, révisé pour prendre en compte l’évolution de l’indice des prix hors tabac de 2017 par rapport à 2016. Soit une revalorisation des seuils de 1%, contre 0,1% l’an passé, pour un coût budgétaire estimé à 1,1 milliard d’euros. Une manière, explique l’exposé des motifs du projet de loi de finances pour 2018, « de neutraliser les effets de l’inflation sur le niveau d’imposition, et donc sur le pouvoir d'achat des foyers fiscaux ».

Le revenu imposable marquant l’entrée dans la tranche à 14% augmente ainsi de 97 euros, à 9 807 euros. Voici le détail des nouvelles tranches :

Barème - Impôt 2018 sur les revenus 2017
Revenu imposable, pour une partTaux d’imposition
0 à 9 807 euros0%
9 807 à 27 086 euros14%
27 086 à 72 617 euros30%
72 617 à 153 783 euros41%
153 783 euros et au delà45%

Le plafond du quotient familial également revalorisé

Autre montant revalorisé de 1%, celui du plafond du quotient familial, qui limite l’avantage fiscal pouvant être perçu grâce à l’application de ce quotient. Il sera l’an prochain de 1 527 euros par demi-part (contre 1 512 euros en 2017) et, pour les parents isolés, de 3 602 euros (contre 3 566 euros en 2017) pour la première part.

Le montant de la décote - mécanisme destiné à réduire voire annuler l’impôt brut payé par les foyers modestes - passera en 2018 à 1 177 euros (contre 1 165 euros l’an dernier) pour un célibataire, et à 1 939 euros (contre 1 920 euros) pour un couple. Le montant maximum d'impôt sur le revenu à payer pour bénéficier de cette décote sera de 1 569 euros environ pour un célibataire, et de 2 585 euros pour un couple.