Voici 30 ans que la Société Générale est la banque du rugby et le partenaire, notamment, du XV de France féminin qui dispute actuellement la Coupe du monde en Irlande. Mais l’affinité entre la banque rouge et noir et l’Ovalie remonte à beaucoup plus loin.

Le CASG, ça vous dit quelque chose ? Non ? Et pourtant, le Club athlétique de la Société Générale, fondé à Paris en novembre 1903, a donné naissance en 1995, après de multiples mues, au Stade français Paris rugby, un des principaux clubs du Top 14, champion de France à six reprises depuis cette date.

Il faut ainsi remonter au début du siècle dernier pour retrouver les racines du lien qui unit la Société Générale à l’Ovalie. A l’époque, il s’agissait, en créant le CASG, « d’offrir aux membres du personnel un délassement physique après le travail, développer un esprit de corps (…) », rappelle son site web. Parmi les collaborateurs de l’enseigne qui brille alors au sein du club omnisports, le plus connu est incontestablement Jean Bouin, champion olympique du 5 000 mètres en 1912, mort pour la France en septembre 1914, qui donnera son nom, notamment, à l’un des principaux stades parisiens. Une enceinte financée en 1925 par la Société Générale et où, précisément, joue encore aujourd’hui le Stade français.

Match de rugby du CASG en 1926
Match du CASG en 1926

Partenaire du « rugby vrai »

La disparation du CASG Paris, en 1995, n’a pas pour autant mis un terme à l’idylle de la banque rouge et noir avec le rugby. Depuis 1987, année de sa privatisation, la Société Générale est en effet un des principaux partenaires de la Fédération française. Un accord sans cesse reconduit depuis. « Il existe un socle de valeurs communes entre la Société Générale et le rugby : l’engagement, l’esprit d’équipe et l’envie de faire ensemble la différence », justifie Matthieu Masquelier, responsable sponsoring de la banque.

Dans le cadre de ce partenariat, la banque se veut « un sponsor actif, dont l’objectif n’est pas uniquement la visibilité dans les stades. », poursuit le porte-parole. La Société Générale ne se contente ainsi pas de sponsoriser le haut niveau, mais s’intéresse aussi au « rugby vrai », celui des villages. « Le monde pro, c’est la vitrine. Mais démocratiser l’accès au rugby, agir pour le développement de sa pratique et soutenir le monde amateur, le rugby à 7 ou encore le rugby féminin fait aussi partie de nos ambitions », détaille Matthieu Masquelier. Localement, les agences de la Société Générale ont ainsi pour instruction de prêter une oreille particulièrement attentive aux projets liés au rugby. La banque met également à la disposition des clubs une plateforme de financement participatif, sponsorise.me.

En pointe sur le rugby à 7

Si en France, c’est de loin le rugby à 15 le plus populaire, le rugby à 7, devenu sport olympique l’an passé à Rio, commence à pointer le bout de son nez. La Société Générale accompagne aussi, depuis 2001, cette discipline, moins physique mais plus spectaculaire et plus dynamique, qui attire de plus en plus de jeunes, femmes et hommes, dans toutes les régions de France. La banque sponsorise notamment chaque année le Société Générale Sevens, championnat de France universitaire.

Sur tous les protège-poteaux de France

Depuis 30 ans, la Société Générale a donc accompagné la démocratisation du rugby, mais aussi sa professionnalisation. Deux phénomènes qui ont permis à ce sport, autrefois confiné dans le sud-ouest, de devenir le plus aimé des Français toutes régions confondues. Certains estiment toutefois que cette évolution a nui aux fameuses valeurs de l’Ovalie : le respect, la solidarité, le courage, la convivialité… Un point de vue que ne partage pas Matthieu Masquelier : « Le rugby a réussi à conserver des valeurs fortes, il n’a pas trop souffert de sa professionnalisation ». Pas question, donc, de remettre en cause le partenariat.

Il offre à la banque, il faut dire, une belle visibilité. La Société Générale s’affiche notamment sur les protège-poteaux de tous les stades de France, pour les matches du Top 14 et de Pro D2, les deux championnats professionnels, comme pour ceux des différentes équipes nationales, masculine, féminine et jeune. La banque pourrait même apparaître prochainement sur les maillots du XV de France, la fédération ayant fini par mettre cet espace sur le marché.

La Société Générale bénéficie également de retombées à l’international. Depuis 1991, elle est partenaire de la Coupe du monde, qui voit s’affronter tous les 4 ans les grandes nations du rugby. Une compétition suprême disputée actuellement en Irlande par le XV de France féminin, qui ne cache pas son ambition : devenir, avec le soutien de la Société Générale et de tous les fans de rugby, champion du monde.

Le golf et le handisport aussi

Si la Société Générale est devenue au cours des 30 dernières années la banque du rugby, elle n’en oublie pas pour autant le reste du monde sportif. La banque fait ainsi partie, depuis 2001, des partenaires de la fédération française de golf. Un sport plus confidentiel mais complémentaire du rugby, estime la banque rouge et noire, qui accompagne notamment l’Evian Championship, tournoi majeur du circuit féminin.

La Société Générale soutient également financièrement la Fédération française handisport, et lui offre de la visibilité. Comme pour le rugby, les agences locales sont incitées à soutenir prioritairement les projets liés au handisport.