Le déficit budgétaire de l'Etat français s'est légèrement creusé en juin sur un an pour atteindre 62,3 milliards d'euros contre 61,8 milliards fin juin 2016, a indiqué mardi le ministère de l'Economie et des Finances.

Ce solde donne une indication de l'évolution du déficit public qui prend en compte, outre les finances de l'Etat central, celles des administrations territoriales et de la sécurité sociale. La détérioration de juin est notamment liée à la hausse des dépenses de l'Etat qui ont atteint 201,5 milliards d'euros contre 193,9 milliards au 30 juin 2016, selon un communiqué de Bercy.

« Le mois de juin présente un ressaut (accentuation brusque de la pente, ndlr) lié au décalage calendaire de comptabilisation de subventions à des établissements publics, en avance d'un mois cette année pour 3,5 milliards d'euros », a précisé le ministère dans un communiqué. Les recettes de l'Etat ont en revanche progressé, elles s'établissent à 160,2 milliards d'euros contre 155,1 milliards un an plus tôt.

Bonne tenue de la TVA

Dans le détail, les recettes fiscales nettes sont en augmentation de 5,9 milliards d'euros, portées par la bonne tenue de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), en hausse de 3,7 milliards. Les recettes non fiscales ont quant à elles reculé de 1,8 milliard d'euros par rapport à fin juin 2016.

« Cette baisse résulte d'une diminution du produit des amendes prononcées par l'Autorité de la concurrence et de la non-reconduction de la recette constatée en janvier 2016 au titre des redevances d'usage des fréquences radioélectriques », a précisé Bercy.

Le solde des comptes spéciaux a décliné pour s'établir à -20,9 milliards d'euros à fin juin, contre -23 milliards un an plus tôt. Ce solde n'est toutefois « pas significatif à ce stade de l'année », a précisé le ministère.