En baisse constante depuis la crise des subprimes, la détention d’actions rebondit (légèrement) en 2017. Un regain d’intérêt qui profite plus généralement à l’ensemble des valeurs mobilières.

En 2017, environ un Français sur treize est actionnaire selon une étude Kantar TNS pour l’Autorité des marchés financiers (1). Le taux de détention d’actions en direct en France enraye une longue descente entamée lors de la crise financière selon ce sondage réalisé chaque année par Kantar TNS depuis 2008. De décembre 2008 à mars 2016, le taux d’actionnaires en France a ainsi été divisé par deux, de 13,8% à 6,2%. Il est désormais remonté à 7,6%.

Plus généralement, la détention de valeurs mobilières (actions, obligations et placements collectifs) a rebondi en 2017 : après être tombée à 10,3% en mars 2016, elle est remontée à 11,7%. Une évolution qui peut notamment s’expliquer par la baisse de rendement continue des produits d’épargne à capital garanti, comme les livrets bancaires ou fonds en euros de l’assurance-vie.

PEA : un taux de détention de 8%

L’étude se penche aussi sur les produits utilisés par les Français pour investir en actions ou en placements collectifs (OPCVM). L’assurance-vie en unités de compte affiche sans surprise le plus fort taux de détention, à 11,7%, devant le Plan d’épargne en actions (PEA), à 8,1%. A l’image des taux de détention d’actions ou de valeurs mobilières, ces deux familles de produits voient cette proportion remonter en 2017, après avoir été dans le creux de la vague en 2016.

(1) Enquête annuelle de Kantar TNS pour l'AMF, réalisée en mars 2017 par voie postale auprès d’un échantillon de 12 000 Français de 15 ans et plus. Le taux de détention est différent de celui avancé par l’Insee, qui base sur étude sur un questionnaire aux ménages français.