A la mer, à la campagne, à la montagne ou en ville, les pistes ne manquent pas pour réaliser un placement plaisir en immobilier. Encore faut-il trouver le financement qui ne déséquilibre pas durablement le budget familial.

Les Français sont les champions européens de la résidence secondaire. Cet achat plaisir affiche une santé florissante, au point de représenter 10% du parc immobilier bâti, soit près de trois millions de logements, avec une progression de 1% par an. Sans surprise, les personnes vivant en immeuble collectif et dans les grandes villes sont davantage tentées par l’achat d’une résidence secondaire pour y prendre régulièrement un bol d’air.

Quels coûts pour la résidence secondaire ?

Une résidence secondaire permet de créer un lieu de rencontre pour la famille ou les amis, mais elle a un coût à évaluer au moment d’établir le budget d’acquisition et de détention. Outre le coût d'acquisition, dans tous les cas de figure, sont payables chaque année les impôts locaux sous forme de taxe foncière et taxe d’habitation. La valeur vénale de la résidence secondaire entre dans le calcul de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), pour ceux qui y sont soumis.

Il ne faut pas non plus oublier les abonnements et les factures de consommation d'eau, d'électricité, de gaz ou de chauffage. Les charges d’entretien ne doivent pas non plus être ignorées, un logement non entretenu ou jamais chauffé périclite plus rapidemment. Agrément bienvenu, le jardin est aussi une source d’obligations légales consistant notamment à tailler, élaguer, débroussailler, arracher les mauvaises herbes. Mieux vaut donc penser à rémunérer un jardinier si on ne peut pas le faire soi-même.

Par ailleurs, une assurance habitation peut représenter un coût non négligeable. Le montant de la prime d’assurance est souvent plus élevé pour un logement qui n’est pas occupé de manière permanente. Enfin, pour un appartement ou une maison en copropriété, il faut compter avec les charges de copropriété souvent lourdes.

Crédit immobilier, prêt travaux ou crédit personnel ?

Les modalités et les taux de crédit immobilier destinés au financement d’une résidence secondaire sont les mêmes que pour une résidence principale. Les garanties prises par l’établissement prêteur sont également les mêmes, notamment l'hypothèque ou le cautionnement d’un établissement spécialisé.

Lorsque la somme à emprunter n’est pas très élevée, parce que vous disposez d’un apport ou que le prix d’acquisition de la résidence secondaire est modeste, il peut être judicieux de souscrire un prêt personnel, et non pas un crédit immobilier. Proposé à un taux d’intérêt raisonnable, le prêt personnel peut être moins coûteux en frais, il ne nécessite pas de garanties ni d’assurance invalidité-décès, et les frais de dossier sont plus faibles.

Certaines banques proposent à des taux attractifs, de manière quasi permanente, des prêts travaux qui sont tout simplement des crédits à la consommation. Vous pouvez utiliser le montant emprunté comme bon vous semble, notamment pour financer l’acquisition de votre résidence secondaire, par exemple si vous disposez d'un important apport personnel par ailleurs.

Attention : si vous voulez acquérir une résidence secondaire en mauvais état, dans un coin retiré dont la valeur vénale reste discutable, la banque peut manifester quelques réticences à vous consentir un crédit immobilier aussi élevé que souhaité, ou du moins y poser des conditions draconiennes.

Faire jouer la concurrence

Pour financer l'achat de votre résidence secondaire, commencez par vous adresser à votre banquier. Des conditions de crédit à taux privilégiés sont souvent réservées aux bons clients. Ensuite, faites réaliser des simulations par d’autres établissements prêteurs. Souvent, pour vous retenir, votre banque acceptera de s’aligner sur l’offre la plus intéressante que vous aurez obtenue de la part des concurrents.