Le crédit immobilier draine comme chaque année l’essentiel des cotisations d’assurance de prêt, selon les statistiques 2016 publiées par la FFA. Pour peu d’évolutions notables, la délégation stagnant toujours à 15%. A noter : la garantie perte d’emploi devient marginale.

Comme en 2015, pour les prêts immobiliers, la part des cotisations en délégation d’assurance reste stable à 15% en 2016 selon la Fédération française de l’assurance (FFA). Malgré les mesures successives censées faciliter la délégation, cette statistique n’a pas évolué depuis plus de 4 ans.

Par ailleurs, la répartition des cotisations justifie une nouvelle fois que l’assurance emprunteur soit systématiquement associée au crédit immobilier. 73% des cotisations concernent ce type de prêt, contre 21% pour les crédits à la consommation et 6% pour les crédits professionnels, un rapport de force parfaitement stable depuis 2014. Le montant des cotisations versées en 2016 au titre de l’assurance de prêt grimpe à 8,8 milliards d’euros en 2016, ce qui équivaut à 0,7% des encours des crédits aux ménages (1 258 milliards d’euros).

Une assurance couvrant en premier lieu les décès

Les statistiques 2016 illustrent une nouvelle fois que les garanties décès, la couverture minimale, sont prépondérantes sur le marché de l’assurance emprunteur : 6,2 milliards d’euros de cotisations garantie décès ont été versées en 2016, soit 70% de l’ensemble. En revanche, les cotisations « au titre des garanties perte d’emploi et incapacité-invalidité ont connu une baisse de respectivement 2% et 1% ». Les garanties incapacité-invalidité pèsent ainsi 27% de l’ensemble des cotisations et la couverture perte d’emploi uniquement 3% (200 millions d’euros). L’illustration que cette garantie, qui ne permet d’être indemnisé que pendant une durée limitée de chômage, séduit de moins en moins d’emprunteurs. En 2013, elle représentait 4% des cotisations.

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