Les parents français dépensent trois fois moins que la moyenne mondiale pour financer les études de leurs enfants, en raison notamment d’un fort recours à l’école publique gratuite. Conséquence : ils épargnent peu, et le regrettent une fois leurs enfants parvenus dans leurs études supérieures.

En moyenne, les parents français dépensent 16 708 dollars (un peu moins de 15 000 euros) pour l’éducation de leur enfant, depuis la primaire jusqu’au niveau Bac+2, selon une étude publiée par la banque HSBC (1). Soit près de trois fois moins que la moyenne mondiale (44 221 dollars) et près de 8 fois moins que les Hongkongais (132 161 dollars), qui détiennent la palme dans ce domaine. La France arrive même au dernier rang des 15 pays inclus dans le sondage sur ce critère, derrière l’Inde (18 909 dollars), l’Indonésie (18 422 dollars) ou l’Egypte (16 863 dollars).

Une situation qui s’explique par certaines spécificités françaises, notamment un recours massif à l’école publique et gratuite. 81% des parents confient ainsi leur enfant au public, contre 46% en moyenne dans le monde, tandis que seul un tiers (32%) le place dans un établissement privé ou l'ont fait par le passé.

Un recours modéré à l’épargne

Conséquence : au moment de l’entrée à l’école primaire de leur enfant, un quart seulement des parents français ont commencé à économiser pour ses études, contre une moyenne mondiale de 60%. Pourtant, après le bac, les trois quarts des parents ayant un enfant à l’université ou dans une école supérieure (74%) continuent à l’épauler financièrement. C’est à ce moment que certains - un quart environ - regrettent de ne pas avoir été plus prévoyants. Résultat : les trois quarts des sondés financent les études de leurs enfants avec leurs revenus courants, contre 19% seulement grâce à de l’épargne.

Indépendamment de l’aspect financier, 92% des Français sont par ailleurs prêts à faire des sacrifices personnels au nom de la réussite de leur enfant. Un tiers environ renonce à prendre du temps pour eux, pour épauler leur progéniture dans leurs études. 19% ont même considérablement diminué, voire totalement abandonné, leurs activités de loisirs et leurs vacances. Des sacrifices qui restent l’apanage des femmes, beaucoup plus promptes que les hommes (42% contre 29%) à renoncer à leurs hobbies.

(1) « De plus en plus haut », 4e rapport de la série The Value of Education, qui représente les points de vue de 8 481 parents dans 15 pays et territoires.