L’ACPR et le comité national des paiements font la promotion, dans deux brochures, du virement SEPA et des autres alternatives au chèque bancaire, dont le déclin est encouragé par les pouvoirs publics.

Haro sur le chèque bancaire ! Cible désignée de la stratégie nationale sur les moyens de paiements mise en place par les pouvoirs publics en octobre 2015, l’antique moyen de paiement ne disparaît pas aussi rapidement qu’espéré. Il décline, certes, mais représentait encore en 2016 plus d’un paiement sur 10, selon les statistiques de la Banque centrale européenne. Cette remarquable capacité de résistance, en France, a de multiples explications. Sa gratuité en est une ; l’absence d’alternatives pour certains types de paiement en est une autre.

Ce sont justement ces alternatives qu’on choisit de promouvoir le régulateur du secteur financier, l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), et le comité national des paiements scripturaux, chargé notamment de veiller à la modernisation des moyens de paiements en France. En deux brochures - une intitulée « Payer autrement que par chèque, c’est possible ! », l’autre consacrée plus spécifiquement au virement SEPA - les deux institutions font à la fois œuvre de pédagogie, en décrivant le fonctionnement du virement et du prélèvement SEPA, et de persuasion, en exposant leurs avantages, y compris pour les entreprises : la sécurité, la simplicité, la rapidité, l’automatisation, l’absence de retard de paiement, etc.

Suffisant pour convaincre les particuliers et les pros de lâcher leurs chéquiers ? Pas sûr. Mais une manière de préparer le terrain à l’arrivée en fin d’année 2017 du virement instantané, qui promet lui une vraie révolution.

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