Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a assuré jeudi se reconnaître « totalement » dans le projet d'Emmanuel Macron, précisant qu'il n'aurait pas rejoint le gouvernement sans être « d'accord » avec les grandes orientations fixées par le président.

« Sur le cap, sur les grandes orientations, nous n'avons pas de divergences avec Emmanuel Macron », a assuré Bruno Le Maire en marge d'un déplacement dans une entreprise de l'Essonne, sa première visite de terrain depuis sa nomination mercredi à la tête de Bercy.

Le député de l'Eure, candidat malheureux à la primaire de la droite fin 2016, avait critiqué à plusieurs reprises ces derniers mois le candidat d'En Marche !, l'accusant de dire « tout et son contraire ». « Emmanuel Macron, c'est l'homme sans projet parce que c'est l'homme sans conviction », avait souligné le député LR, qui avait proposé durant la primaire la suppression de 500.000 postes de fonctionnaires, là où Macron veut en supprimer 120.000, ainsi qu'une baisse de la CSG, que le président souhaite augmenter.

De simples « nuances »

« On pourra toujours trouver des nuances, des points de différences, c'est vrai. Mais sur les grandes orientations, sur la philosphie politique qui nous anime, je me reconnais totalement dans ce qu'a défendu le président de la République », a assuré jeudi Bruno Le Maire, interrogé sur ces contradictions.

« Je ne me serais pas engagé aux côté du président de la république, sur une fonction aussi lourde que le ministère de l'Economie, si nous n'étions pas d'accords sur les grandes orientations », a-t-il ajouté, avant de lister ses points de convergence avec le chef de l'Etat.

« Simplifier le code du travail, nous sommes d'accord »

« Aider les entrepreneurs et les PME pour créer des emplois, nous sommes d'accord (...) Simplifier le code du travail, nous sommes d'accord. Alléger la fiscalité, même si on peut avoir des divergences sur un point ou sur un autre, nous sommes d'accord aussi », a-t-il insisté.

Le ministre a par ailleurs assuré qu'il ferait preuve de « discipline », pour se mettre « au service des Français », et faire en sorte que le quinquennat « soit un succès pour le pays ». « Il y a ceux qui disent,''le quinquennat on va le planter, comme ça on va récupérer la mise à la fin''. Mais ce sont les extrêmes qui récupèreront la mise à la fin si ce quinquennat échoue », a-t-il mis en garde.