Selon un récente étude, 4% seulement des Français sont capables de définir le terme « Fintech », qui décrit les start-ups technologiques évoluant dans le secteur financier. Mais leurs services font petit à petit leur chemin vers le grand public.

Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, les Français utilisent la Fintech sans vraiment savoir ce que c’est. En effet, selon la vague 2016 du baromètre « Les Français et les Fintech » du cabinet Deloitte (1), 83% d’entre eux ne savent absolument pas ce qu’est une fintech, et 4% confondent même le terme avec fitness !

Pourtant, les services emblématiques de ce nouveau marché, situé à la croisée des nouvelles technologie et des produits financiers, ne leur sont pas totalement inconnus. Ils sont ainsi plus de 2 sur 3 à connaître les comparateurs de prix et de services, et environ 1 sur 2 à savoir qu’il existe des services de santé connectée, de cagnottes et de transferts d’argents ou de financement participatif.

Un portrait type sans surprises

Connaître est une chose, utiliser en est une autre. Les rangs des usagers de ces services sont ainsi moins étoffés. Les comparateurs sont de loin les plus utilisés, par un peu plus d’1 Français sur 4. Viennent ensuite les cagnottes et transferts d’argent (15%), les plateformes de crowdfunding (15%) et les agrégateurs de comptes (9%).

Un homme de 38 ans, avec enfants, cadre gagnant plus de 3.000 euros nets par mois, vivant en région parisienne et passionné de nouvelles technologies : c’est le portrait robot de l’usager actuel des fintechs. Un profil sans surprise, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui du client type des banques 100% en ligne, avant que celui-ci ne commence à se féminiser et à rajeunir au cours des dernières années.

Des produits d’avenir, pas du présent

7 Français sur 10 en sont persuadés : les nouveaux produits fournis par la Fintech sont appelés à se généraliser. Des produits d’avenir, donc, mais pas du présent : seuls 27% les utilisent déjà au quotidien. 38% (contre 32% en 2015) sont toutefois prêts à ouvrir prochainement un compte bancaire chez un acteur extra-bancaire (établissements de paiement, opérateurs télécom, etc.), mais seulement 25% des sondés envisagent de quitter leur banque actuelle pour ces nouveaux services.

Les Français restent par ailleurs majoritairement (55%) attachés à la « monobancarisation », et s’attendent plutôt à ce que ce soit leur banque principale, tiers de confiance, qui leur propose ces nouveaux services. Ce qui fait dire, en synthèse, à Deloitte, que l’avenir de la Fintech passe par la banque.

(1) Sondage réalisé par Harris Interactive auprès de 2.000 répondants représentatifs de la population française de 18 à 70 ans, du 7 au 17 janvier 2017, via un questionnaire administré en ligne.