Richard Ferrand, député PS du Finistère et secrétaire général du mouvement En Marche, a clarifié mardi la proposition d'Emmanuel Macron d'exonérer 80% des Français de la taxe d'habitation.

Le candidat à la présidentielle a promis de « soulager » 80% des Français de la taxe d'habitation, une mesure qui inquiète les maires de France qui la jugent « attentatoire aux libertés locales ». Le député PS du Finistère se veut rassurant : cette mesure « ne grèvera en rien le budget des collectivités territoriales » tandis que « l'autonomie fiscale des collectivités locales sera également totalement préservée ».

A la place, « l'Etat paiera la taxe d'habitation en lieu et place des ménages », précise Richard Ferrand qui chiffre cette prise en charge à hauteur de « 10 milliards d'euros » par an. Néanmoins, dans un souci de réduction des déficits publics, « nous demanderons » aux collectivités locales « de s'engager sur une baisse durable des dépenses locales à hauteur de 10 milliards d'euros », souligne-t-il.

En échange : « plus de souplesse pour gérer leur budget et maîtriser leurs dépenses », accompagnement pour « la gestion de leurs ressources humaines » et enveloppe de « 10 milliards d'investissements sur l'ensemble du quinquennat pour aider chaque territoire à relever les défis qui leur sont propres », promet-il.

Un seuil à 20.000 euros de revenus annuels par part

« En 2020, 4 Français sur 5 ne paieront plus la taxe d'habitation », a annoncé le mouvement En Marche le 24 février dans un communiqué. « Dès 2018, la taxe d'habitation sera sensiblement allégée. Techniquement, le seuil sera fixé à 20.000 euros par an par part fiscale. Concrètement, un couple avec deux enfants sera exonéré de taxe d’habitation tant que son revenu est inférieur à 5.000 euros par mois. »