Une partie des salariés français de la banque en ligne d'origine néerlandaise ING Direct sont en grève. Ils contestent les conditions d'un plan social à venir, qui entraînera la destruction d'une quarantaine d'emplois à Reims, Paris et Lyon.

Tout commence par une bourde : fin novembre 2016, un collaborateur des ressources humaines de ING Bank France envoie par erreur à l'ensemble des salariés de la filiale française du géant bancaire néerlandais un « projet d'adaptation » de son organisation. Ils y découvrent ainsi que leur employeur projette de fermer ses deux boutiques, à Paris et à Lyon, mais aussi un centre d'appels basé à Reims. 70 salariés sont concernés. ING Bank France parle de son côté d'un impact net de 40 emplois.

Dans la foulée, la direction d'ING Bank France se voit contrainte, en amont d'une réunion du Comité d'Entreprise, de sortir du bois et de communiquer sur ses intentions.

Lire : ING Direct va fermer ses deux uniques agences en France

Des discussions au point mort selon les salariés

Depuis, la situation semble s'être envenimée entre les salariés et la direction de la banque. A tel point que, selon Le Figaro, les salariés du centre d'appel de Reims se sont mis en grève pour une durée illimitée, et qu'une vingtaine d'autres ont manifesté hier jeudi devant un site de l'enseigne, dans le 12e arrondissement de Paris. Tous réclament de la direction, avec qui les discussions sur le plan social à venir seraient au point mort, des efforts, notamment sur le niveau des indemnités de licenciement.

ING Bank France, de son côté, a réagi dans un communiqué. Elle y explique avoir présenté ses excuses aux salariés pour le mail reçu et assure entretenir « un dialogue régulier avec les partenaires sociaux ». Elle s'affiche également « consciente des inquiétudes » et « met tout en œuvre pour proposer à chacun d'entre eux un projet professionnel et un accompagnement adaptés à sa situation. »

7.000 suppressions d'emplois en Belgique et aux Pays-Bas

Le groupe ING fait également face à la fronde de ses salariés en Belgique et aux Pays-Bas, ses deux principaux marchés, depuis l'annonce d'un plan d'économies qui va entraîner la suppression de 7.000 emplois et la fermeture de la moitié de ses agences en Belgique. Comme en France, l'objectif est clair : accélérer la digitalisation de la banque.

Lire : ING va fermer la moitié de ses agences en Belgique