BNP Paribas a enregistré une hausse de 15,1% de son bénéfice net en 2016, à 7,7 milliards d'euros, un niveau conforme aux attentes des analystes, selon un communiqué diffusé mardi. La banque française a également dévoilé son plan stratégique à horizon 2020.

Ce plan stratégique prévoit une augmentation moyenne d'au moins 6,5% par an de son résultat net d'ici 2020. Figurent aussi dans cette feuille de route un taux de croissance annuel moyen de ses revenus supérieur à 2,5%, un taux de distribution de 50% et 3 milliards d'euros de coûts de transformation, notamment pour investir dans le numérique, devant déboucher sur des économies récurrentes de 2,7 milliards d'euros par an à partir de 2020.

Tous les métiers de la banque seront concernés par ce plan stratégique, dans le cadre duquel elle prévoit par exemple de poursuivre « l'adaptation des réseaux d'agences », c'est-à-dire de continuer à en réduire le nombre pour s'adapter à la fréquentation moindre des clients. La France comptait ainsi 1.964 agences BNP Paribas fin 2016, soit 236 de moins qu'en 2012.

Des « vents contraires »

Ce plan a été conçu à partir d'hypothèses économiques prudentes, comme une remontée graduelle des taux et une croissance modérée dans la zone euro (+1% en 2017 puis +1,4% les années suivantes) et aux Etats-Unis (+1,6% jusqu'en 2019 et +1,7% en 2020).

« Les vents contraires resteront forts en début de période avant de s'atténuer en 2019-2020 », prévient le groupe dans son communiqué, ajoutant tenir compte des contraintes réglementaires nouvelles qui vont s'appliquer dans les années qui viennent, à commencer par des exigences en capital supérieures.

Un coefficient d'exploitaiton en hausse

Au moment d'entamer cette nouvelle phase, BNP Paribas s'est félicité d'avoir atteint pratiquement tous les objectifs de son plan 2014/2016, notamment en termes de croissance et de solidité financière.

Seul échec : alors que la banque visait une baisse de 3 points de son coefficient d'exploitation, soit le rapport entre ses charges et ses revenus, celui-ci a au contraire grimpé de 0,8 points, une évolution qu'elle attribue en partie à l'augmentation des coûts réglementaires qui l'obligent à abonder par exemple le fonds européen de sauvetage des établissements en difficulté.

Une « bonne performance » 2016

En 2016, BNP Paribas se targue d'avoir signé une « bonne performance », selon son directeur général, Jean-Laurent Bonnafé, cité dans le communiqué. Son produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) a augmenté de 1,1%, à 43,4 milliards d'euros, légèrement au-dessus du consensus établi par le fournisseur de données financières FactSet.