Le secrétaire d'État au Budget Christian Eckert a assuré jeudi au Sénat que l'objectif de déficit public de 3,3% du PIB en 2016 serait « tenu ». « Les informations comptables dont nous disposons, tant en matière de recettes que de dépenses, confirment que cet objectif sera tenu », a déclaré le ministre en présentant le projet de loi de finances rectificative pour 2016.

Ce texte « tient compte des éléments nouveaux dont nous avons pu avoir connaissance depuis le dépôt du projet de loi de finances 2017 et qui ont conduit le gouvernement à ajuster légèrement sa prévision de croissance pour 2016 à 1,4% », a-t-il précisé. « Cette révision modifie légèrement la composition des recettes fiscales, mais elle ne modifie en rien la cible de déficit 2016, maintenue à 3,3% », a dit M. Eckert, ajoutant que « le sérieux de notre action en matière de maîtrise des comptes publics se trouve confirmé ».

Le déficit budgétaire s'établit à 69,9 milliards d'euros, après une exécution à 70,5 milliards d'euros en 2015, en amélioration de 2,4 milliards par rapport à celui de la loi de finances initiale de 2016, a poursuivi le ministre. « Comme les années précédentes, toutes les dépenses nouvelles sont financées par redéploiements », a-t-il ajouté en soulignant que les redéploiements prévus représentent 4,5 milliards d'euros.

Il a aussi indiqué que les surcoûts résultant des opérations extérieures et intérieures du ministère de la Défense représentent 800 millions d'euros, la montée en charge de la prime d'activité et l'augmentation du nombre de bénéficiaires de l'allocation aux adultes handicapés 800 millions d'euros, et le coût des refus d'apurement de certaines aides agricoles par la Commission européenne 300 millions d'euros.

De son côté, le rapporteur général de la commission des finances Albéric de Montgolfier a « déploré l'ampleur des sous budgétisations ». Selon lui, l'amélioration du déficit « résulte d'économies sur la charge de la dette et des prélèvements sur recettes, ainsi que d'un jeu d'écriture sur le compte spécial Participations financières de l'État ».