Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a confirmé mercredi que la France était « candidate » pour accueillir l'Autorité bancaire européenne (EBA) et l'Agence européenne du médicament (EMA), lors de son compte-rendu hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ces deux institutions européennes, jusqu'ici basées à Londres, devront déménager avec la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. « Oui, sur ces autorités, il y a d'ores et déjà une lettre du Premier ministre pour ce qui est de la question financière, sur la place financière, la possibilité d'une candidature de la France, de La Défense (...). Et puis il y a des villes qui se sont positionnées pour l'Agence du médicament, donc la France oui, comme d'autres sûrement, est candidate », a déclaré Stéphane Le Foll. L'Irlande a fait part mardi, par la voix de son ministre des Finances, de son souhait d'accueillir l'EBA à Dublin. L'Autriche et l'Allemagne sont également intéressées.

Vers une sortie du Royaume-Uni début 2019

Créée en 2010 dans le cadre du nouveau système européen de surveillance financière (SESF) adopté par l'UE à la suite de la crise de 2008, l'EBA est chargée de contribuer à la stabilité du système financier. Elle effectue notamment des tests de résistance bancaire. Quant à l'EMA, plusieurs pays membres ont proposé de l'accueillir, notamment l'Italie et la Suède. En France, Lyon s'est portée candidate, tout comme Lille et Strasbourg. Créée en 1995, l'EMA est notamment chargée d'autoriser la mise sur le marché des nouveaux médicaments dans l'UE.

La Première ministre britannique Theresa May a annoncé début octobre qu'elle activerait d'ici fin mars l'article 50 du Traité de Lisbonne qui déclenchera la procédure de divorce avec l'Union européenne, ouvrant la voie à une sortie du Royaume-Uni début 2019.