Sur votre assurance-vie multisupports, vous payez des frais de gestion, visibles et prélevés par l’assureur, mais aussi des frais indirects, bien moins mis en avant.

1,69% : c’est le niveau moyen des frais indirects constaté sur les supports en unités de compte (UC) actions des assurances-vie commercialisées en France selon Goodvalueformoney.eu. Dans sa newsletter de septembre, ce site d’analyse et de prescription s’appuie sur « un référentiel » de « plus de 4.000 unités de compte » pour pointer le niveau des « frais fixes internes » des UC.

Good Value for Money montre ainsi que les frais indirects sont en moyenne les plus élevés sur les UC actions France (1,80%), devant les fonds actions centrés sur un secteur d'activité (1,70%). Les actions Amérique du Nord (1,43%) sont les UC les plus « bon marché » selon cette étude, suivies des actions Asie-Pacifique (1,55%).

Les frais élevés pas toujours synonymes de meilleurs rendements

Dans son étude, « GVFM » relève aussi le taux moyen de ces frais internes chez les gestionnaires « star » d’OPCVM : 2,38% chez Pictet, 2,35% chez Tocqueville Finance, 2,25% chez la Financière de l’Echiquier, 1,87% chez Edmond de Rothschild ou encore 1,74% pour Oddo AM et 1,69% chez Carmignac. Le site prescripteur précise toutefois que ces seuls frais internes ne sont qu’un critère de sélection parmi d’autres : « Il vaut mieux avoir un support qui surperforme et qui prélève des frais plus élevés que la moyenne du marché qu’un support avec des frais bas, mais une performance moyenne. »

Cette information permet en revanche d’éviter des fonds aux frais élevés et aux performances en berne. Dans son observatoire de l’épargne, publié ce vendredi, l’Autorité des marchés financiers souligne justement que « des frais plus élevés ne sont pas synonymes de meilleurs rendements » pour les placements financiers, dans leur ensemble.

0,39% sur les trackers, 1,21% sur les fonds structurés

GVFM a par ailleurs jaugé les frais fixes prélevés au sein de certaines autres classes d’actifs. Sans surprise, ils sont peu élevés sur les ETF - ou trackers - : 0,39%. Ils sont légèrement plus importants sur les fonds monétaires (0,54%) et les obligations (1,03%), et grimpent à 1,21% sur les fonds structurés.

L’étude se concentre en revanche uniquement sur les frais de gestion internes à ces fonds en UC. Or GVFM souligne qu’« au-delà de ces frais fixes, il peut également y avoir des frais variables prélevés, qui sont liés à la performance constatée du support sur l’exercice ». Au total, en comptant frais fixes et variables, le tarif peut monter jusqu’à 4,50% sur certains supports selon des informations remontées à GVFM.

Un manque de transparence chez certains assureurs

Vous souhaitez jauger le niveau de frais indirect sur vos différents supports en unités de compte ? Les « frais courants » des fonds apparaissent sur le document d’informations clés (DICI) de chaque OPCVM. Plus simple : le code des assurances impose les assureurs à faire figurer « le total des frais supportés par l’unité de compte, au cours du dernier exercice connu » dans l’information annuelle remise aux épargnants. Une obligation qui n’est toutefois pas systématiquement respectée.

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