Arnaud Montebourg, candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste, a plaidé jeudi pour un investissement vers les petites et moyennes entreprises (PME) de 10% des encours détenus par les acteurs de l'économie de l'épargne.

« Les 15 millions de Français qui ont entre les mains 1.500 milliards d'encours d'épargne, c'est un outil extraordinaire pour (...) faire vivre la France », a d'abord déclaré l'ancien ministre de l'Économie, invité des assises de l'Association française d'épargne et de retraite (Afer), organisées à la Sorbonne, à Paris. « Les PME sont des millions d'entreprises qui n'arrivent pas à se financer par le système des banques (...), qui sont les seules à créer des emplois lorsque les grands groupes, eux, soit délocalisent, soit réduisent leurs effectifs », a poursuivi l'ancien élu de Saône-et-Loire.

« J'ai proposé que 10% des encours détenus par les compagnies d'assurance, les associations de collecte et l'ensemble des acteurs de l'économie de l'épargne soient investis dans les PME made in France », a-t-il développé.

Montebourg en faveur d'une plus grande stabilité fiscale

Le candidat a ensuite pris longuement la défense des PME, louant certains pays voisins comme l'Allemagne qui ont bâti sur elles « la solidité économique de leur tissu productif » et déplorant que la France ait « tout misé sur les grands groupes ». « Il va donc falloir que toute la société, dans l'ensemble de ses composantes, change d'attitude », a-t-il ajouté, plaidant pour que l'État assure des débouchés aux PME grâce à sa commande publique.

L'ancien pensionnaire de Bercy s'est ensuite prononcé en faveur d'une plus grande stabilité de la fiscalité. « Il est parfaitement possible que dans une législature de cinq ans on décide dans la première année les mesures fiscales et qu'on prenne l'engagement ensuite, président, gouvernement, majorité parlementaire (...) de figer toute règle nouvelle défavorable sur le plan fiscal », a-t-il assuré.