Après avoir traversé une crise profonde, le secteur de la maison se redresse de façon spectaculaire et enregistre sur les douze derniers mois davantage de ventes que pendant toute l'année dernière. Les taux bas et le PTZ ont joué un rôle moteur.

Sur les douze derniers mois à fin juillet, les constructeurs ont commercialisé quelque 118.200 maisons, alors qu'ils n'en avaient vendu que 110.803 en 2015. L'activité a ainsi bondi de 11,5%, selon les chiffres publiés mardi par les Constructeurs et Aménageurs de la Fédération française du bâtiment (LCA-FFB).

Pour l'organisation, la dynamique actuelle doit « se relativiser » car ces niveaux de ventes sont encore loin de ceux de l'année 2006 - la meilleure de la décennie écoulée - où plus de 168.000 maisons s'étaient écoulées sur le marché. La septième édition du salon « Faire construire sa maison » se tiendra de vendredi à dimanche, Porte de Versailles à Paris, dans un contexte porteur.

« Les planètes sont alignées pour nous »

Après deux années noires, 2013 et 2014, où les ventes annuelles ont plongé sous les 100.000, le secteur de la maison individuelle semble fermement amarré à la reprise grâce à la faiblesse des taux de crédit immobiliers, tombés à 1,48% en moyenne en août, selon l'observatoire Crédit Logement-CSA, et à un accès au PTZ (Prêt à taux zéro) assoupli depuis le 1er janvier. Et ce, malgré un fléchissement des ventes en secteur au mois de juillet (+2,4% contre +12,6% en juin), que les constructeurs attribuent au « climat anxiogène dû aux attentats de juillet », et au « climat social tendu avec des grèves fortement médiatisées ».

« En ce moment les planètes sont alignées pour nous, avec les taux de crédit très bas et le PTZ bien calibré, qui a réellement boosté les ventes... même si la machine économique reste grippée et si le chômage est encore là », commente auprès de l'AFP Patrick Vandromme, qui préside la LCA-FFB et dirige le groupe leader du secteur, Maisons France Confort. Cette année les constructeurs anticipent 120.000 à 126.000 ventes de maisons en secteur diffus (hors lotissements réalisés par les promoteurs), ce qui marquera « un bon millésime ».