Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, a décliné mercredi ses propositions devant des chefs d'entreprise réunis à l'université d'été du Medef. L'ancien chef de l'Etat, qui n'était pas venu à cet évènement annuel du Medef depuis 2007, a égrené son programme économique devant une assistance assez réservée.

Quelques unes de ses propositions ont néanmoins été applaudies, comme la suppression du compte pénibilité, le rétablissement de la défiscalisation des heures supplémentaires, l'exonération des droits de transmission ou encore la suppression de l'ISF « dès le mois de juillet » et la suppression des seuils sociaux.

« Le paritarisme, c'est l'autre mot de l'immobilisme, plus on dialogue moins on fait », a-t-il aussi lancé en rappelant qu'il veut supprimer le monopole syndical au premier tour des élections professionnelles. Il a également répété un de ses slogans de 2007, celui du « travailler plus pour gagner plus ». « Je n'ai pas changé d'avis ce point de vue », a-t-il dit, en exposant sa réforme du temps de travail via référendum d'entreprise.

L'ISF en ligne de mire

« La France et ses responsables pourraient décider d'arrêter de faire la fortune de la Grande-Bretagne, de la Belgique, de Monaco et de la Suisse », a-t-il aussi glissé en évoquant l'ISF. Tous les candidats de la primaire à droite veulent supprimer cet impôt. Il a dévoilé les propositions contenues dans son livre sorti la semaine dernière, dont une baisse des charges de 34 milliards d'euros. « On présente souvent la France comme inréformable, je ne partage pas cet avis, le peuple français n'est pas conservateur, les élites françaises sont conservatrices, une partie des médias sont conservateurs », a-t-il dit.

Il était accompagné par Christian Estrosi et par Eric Woerth, délégué général du parti Les Républicains, et s'exprimait dans une salle baptisée du nom du groupe Malakoff Mederic, groupe de protection sociale où travaille l'un de ses frères.

Le Maire ne veut plus limiter le nombre de CDD

Un peu plus tôt, Bruno Le Maire, autre candidat à la primaire, avait reçu un accueil plus chaleureux. « L'ère des technocrates est terminée, c'est l'ère des entrepreneurs ! », a-t-il lancé. Et regretté que le contrat nouvelles embauches, le CNE mis en place alors qu'il était directeur de cabinet de Dominique de Villepin sous Chirac, ait été abandonné. Il a de nouveau évoqué sa proposition de ne plus limiter le nombre de CDD. Alain Juppé, dont l'essentiel des propositions économiques, est également connu, devait s'exprimer en fin de journée.