Pour stimuler la concurrence entre banques, l’Autorité de la concurrence britannique vient de dévoiler une série de nouvelles obligations. Les enseignes vont notamment devoir, d’ici 2018, autoriser leurs clients à disposer à leur guise de leurs données bancaires.

En février 2017, une nouvelle procédure de changement de banque entrera en vigueur en France, autour d’un contrat de mobilité signé entre le client et sa nouvelle banque. Outre-Manche, un service comparable, permettant de transférer automatiquement les opérations récurrentes de l’ancien compte vers le nouveau, existe déjà depuis 2013. Sous l’impulsion de la CMA (Competition ans Markets Authority, équivalent de notre Autorité de la Concurrence), la Grande-Bretagne a pris en effet une longueur d’avance dans le domaine de la concurrence entre banques.

Et pourtant… Selon des chiffres publiés le 9 août 2016 par la CMA, la mobilité bancaire reste à un niveau très bas en Grande-Bretagne : 3% seulement des particuliers, et 4% des entreprises, changent de banque chaque année. Moins qu’en France : 4% en 2015 pour les particuliers.

Transparence à tous les étages

Face à ce constat, la CMA vient de publier une nouvelle série de mesures, qui vont s’imposer aux banques britanniques d’ici 2018. D'abord, elle va les obliger à mettre en place des outils d’Open Banking, permettant aux clients de récupérer leurs données bancaires afin de les utiliser dans d’autres banques ou dans des services tiers. L’objectif est de favoriser la comparaison entre banques, mais aussi les services d’agrégation de comptes bancaires, censés aider les consommateurs à mieux gérer leur budget.

Ensuite, les banques britanniques devront publier les « données fiables et objectives », explique le communiqué de la CMA, sur la qualité de service de leurs sites internet et de leurs agences. Elles devront également rappeler à leurs clients qu’ils ont la possibilité de changer d’enseigne, à certaines occasions comme la fermeture d’une agence ou une changement tarifaire.

Enfin, la CMA demande aux banques de mettre en place une alerte systématique lors de la survenue d’un découvert, et une période de grâce avant la facturation de frais. Objectif ? S’attaquer à la manne des agios. Ils coûtent, selon la CMA ,1,2 milliards de livres par an aux consommateurs britanniques.