Selon la Banque de France, l’écart s’est creusé en juin 2016 entre la rémunération moyenne des livrets à taux réglementés, stable à 0,80% net de prélèvements sociaux et fiscaux, et celle des livrets à taux de marché.

Ces derniers, qui avaient passé la barre des 0,50% en mai, continuent de s’enfoncer en juin, à 0,46% en moyenne, avant prélèvements sociaux et fiscaux, selon la Banque de France, qui publie chaque mois ses statistiques sur les taux de rémunération des dépôts bancaires. Une tendance qui devrait se poursuivre dans les mois à venir, le gouvernement ayant décidé de maintenir le taux du Livret A à 0,75% au moins pendant un an, malgré l’absence d’inflation.

Le PEL ne bénéficie pas de la même bienveillance des pouvoirs publics : la rémunération des nouveaux comptes a ainsi été ramenée à 1% depuis le 1er août, contre 2,50% encore début 2015. C’est toutefois encore très supérieur à ce que serait cette rémunération si on appliquait strictement la formule de calcul, sans taux plancher : 0,17%. A comparer également avec le rendement moyen du stock de PEL existants, toutes générations confondues, orienté à la hausse en juin, à 2,78% contre 2,75% le mois précédent.

Outre les livrets d’épargne, la tendance à la baisse a également touché en juin les dépôts à vue (0,09%, en baisse d’un point de base) et les dépôts à terme de moins de 2 ans (0,79%, en baisse de 4 points de base). Au total, le taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires a perdu un point de base entre mai et juin, à 0,83%.

Voir aussi : l’indicateur des taux de livrets bancaires cBanque pour août 2016