L'encadrement des loyers à Paris ne décourage nullement les investisseurs, qui voient toujours dans la pierre de la capitale « un investissement rassurant et de long terme », en dépit de prix élevés qui érodent sa rentabilité, selon une enquête d'opinion.

Bordeaux et Paris sont les villes les plus attractives pour réaliser un investissement locatif, estime un investisseur sur cinq (respectivement 21% et 20%), selon un sondage Opinion Way pour le réseau immobilier Guy Hoquet (1), publié mercredi. Suivent Nantes (18%), Lyon (17%), Toulouse (17%) et Montpellier (16%) plébiscitées à des niveaux similaires.

En un an, la capitale remonte ainsi de la 5e à la 2e place du palmarès des villes où investir, alors qu'elle n'est pas la meilleure métropole « en termes de rentabilité, au vu de ses prix élevés », commente Fabrice Abraham, directeur général de cette filiale du groupe Nexity, cité dans le communiqué. « Nous pouvons supposer que l'effet Brexit, qui risque de fragiliser le marché londonien, va renforcer cette confiance », prédit-il.

Paris, un « marché tendu et dynamique »

Et ce, en dépit de l'encadrement des loyers en vigueur depuis août 2015, un dispositif accusé par les professionnels de l'immobilier (Fnaim, Unis, Plurience) de « rompre la confiance de l'investisseur » et d'avoir des « conséquences ravageuses » sur le marché. Les investisseurs voient donc « toujours dans la pierre parisienne un investissement rassurant et de long terme », observe Serge Bussat, agent immobilier Guy Hoquet à Paris. « Il s'agit d'un marché tendu et dynamique, marqué par une forte demande et un manque d'offre, qui assure aux investisseurs de louer leur bien », explique-t-il.

De son côté Bordeaux demeure pour la deuxième année consécutive la ville la plus attractive pour réaliser un investissement locatif grâce à « son dynamisme », à « la mutation qui s'y opère depuis 10 ans et la qualité de vie qu'elle offre », commente le réseau. Nantes bénéficie d'un « dynamisme culturel et économique, de sa politique des transports, ainsi que la proximité avec Paris et la mer », tandis que Lyon profite d'une « forte demande due à l'attractivité économique et à la mutation de quartiers comme Confluence ».

(1) Le sondage a été réalisé du 14 au 16 mars, par internet, auprès d'un échantillon de 1.015 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus.