Le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert a estimé jeudi que le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne pourrait amputer la croissance française de 0,1 à 0,2 point.

« Une baisse de la croissance et de l'activité en Grande-Bretagne pourrait avoir une conséquence comprise entre 0,1 et 0,2 point de PIB, comme le disent les spécialistes », a déclaré Christian Eckert sur la chaîne de télévision LCP, rappelant l'importance des échanges commerciaux entre la France et le Royaume-Uni. « Aujourd'hui c'est encore un peu tôt pour le dire, là encore il faudra observer attentivement les choses », a-t-il néanmoins mis en garde.

Le ministre des Finances Michel Sapin avait estimé après le vote en faveur du Brexit qu'il n'y avait « pas d'inquiétude particulière » à avoir pour la croissance économique française, les moteurs de la reprise en France étant selon lui « internes », à savoir la consommation des ménages et l'investissement des entreprises.

1,6% de croissance attendue en 2016

Après un premier trimestre solide, avec 0,6% de croissance du produit intérieur brut, le gouvernement a revu à la hausse sa prévision de croissance pour 2016 à 1,6%. Un chiffre proche de celui des principales institutions internationales, notamment du FMI (1,5%) et de l'OCDE (1,4%).

Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, qui prévoit pour sa part 1,4% de croissance en 2016, a indiqué mercredi qu'il maintenait ce chiffre malgré le Brexit, estimant que l'impact du vote britannique serait « plus modeste » dans la zone euro qu'au Royaume-Uni.