Selon une étude du centre de recherche IEIF, l'investissement dans les sociétés foncières cotées s'est avéré plus rentable, ces 40 dernières années, que les placements monétaires, l'assurance-vie, les obligations, les actions ou l'or.

Les foncières cotées arrivent « nettement en tête du palmarès des performances » avec un taux de rentabilité interne compris entre 8,8% et 14,2% selon les périodes étudiées (5, 10, 15, 20, 30 et 40 ans) se terminant en 2015, selon l'étude de l'Institut de l'Épargne Immobilière et Foncière publiée mercredi.

Leur rentabilité a été « fortement dynamisée » par la création, en 2002, du statut SIIC (sociétés d'investissement immobilier cotées), un régime fiscal avantageux qui exonère de l'impôt sur les sociétés à condition que l'intégralité des bénéfices tirés de la location et de la cession d'immeubles soit reversée aux actionnaires. Ces sociétés ont alors adopté « une gestion dynamique de leur patrimoine immobilier au travers d'une politique active d'arbitrage et de diversification, ainsi que de leur endettement financier en tirant partie de la baisse des taux d'intérêt ». De leur côté les actions affichent des performances « nettement inférieures aux foncières sauf sur longue période, de 30 et 40 ans », selon l'étude.

Les centres commerciaux plus performants que les bureaux

Les SIIC spécialisées en commerce ont « surperformé » grâce à la forte résilience des centres commerciaux d'une part, et à la diversification géographique de leurs actifs, « avec une présence à l'étranger pour les plus importantes d'entre elles ». En revanche les foncières cotées spécialisées en bureaux ont connu des performances « moins bonnes sur 5 et 10 ans, en raison du ralentissement économique actuel qui a impacté négativement les revenus locatifs depuis 2009 », note l'étude.

On trouve ensuite, parmi les placements les plus rentables, le logement : sur 5 et 10 ans, les actifs situés en régions ont des performances égales ou inférieures à ceux situés à Paris. Les performances des logements en Île-de-France sont « assez proches des foncières bureaux, mais avec des niveaux de volatilité beaucoup plus faibles ». Mais « plus les durées d'investissement s'allongent, plus les performances des régions augmentent » : sur 15 ans, les logements à Marseille et Lyon « surperforment » ceux situés à Paris. Et sur 15 ans, les logements à Marseille et Lyon, ou en Île-de-France, notamment à Paris, « se trouvent en tête du classement, juste après les foncières ».

Les fonds euros devant le Livret A

A l'échelle de la France entière, les logements connaissent des performances inférieures aux métropoles - sauf pour Marseille - ce qui « s'explique aisément par la diversité du territoire national et l'existence de marchés en crise profonde, tant économique qu'immobilière, notamment dans certaines villes de petite taille ».

Suivent, parmi les placements les plus rentables, l'assurance-vie (fonds en euros) avec un rendement autour de 6,5% sur 30 et 40 ans, entre 4 et 4,5% sur 15 et 20 ans, et seulement 3 et 4% sur 5 et 10 ans. Viennent ensuite le livret A et les Sicav monétaires, dont les performances « se réduisent au fur et à mesure que leur durée de détention est courte », puis les obligations.